La pression de la concurrence a été trop forte pour Apple qui vient de dévoiler son iPad mini. Face aux tablettes 7 pouces comme le Kindle fire HD ou la Google Nexus 7, la firme à la pomme vient de dévoiler sa propre tablette petit format. Doté d'un écran de 7,9 pouce non Retina et du processeur de l'iPad 2, l'iPad mini semble déjà obsolète.
Un iPad Mini
Contrairement aux idées reçues Steve Jobs n'était pas contre un iPad plus petit. Cependant, Apple a préféré faire rentrer les tablettes dans les mœurs en privilégiant le format 10 pouces, écoulant plus de 100 millions d'iPad à travers le monde. Dès lors, difficile pour les autres constructeurs de s'imposer contre un produit qui ne laisse aucune chance à la concurrence.
Ainsi Samsung, Amazon ou bien encore Google se sont tous engouffrés dans le marché des tablettes 7 pouces où tout était encore à faire. Histoire de bien faire les choses, ils ont largement tiré les prix vers le bas. Aujourd'hui, grâce à cette stratégie, il est parfaitement possible d'avoir une bonne tablette à moins de 200 euros tandis que le 7 pouces s'impose indiscutablement comme le meilleur format en mobilité. Relégué à un usage domestique, l'iPad se révèle peu pratique dans les transports en commun ou en extérieur. Lecture de BD, films, surf sur Internet basique ou bien encore jeux vidéo, les tablettes 7 pouces parviennent à concilier confort et taille réduite.
Le leader devient suiveur.
Alors que la firme à la pomme est connue pour ses innovations et produits qui marquent une rupture, cette fois-ci Apple n'a pas d'autre choix que de suivre la concurrence. L'entreprise dévoile donc un iPad Mini attendu qui lui permet de satisfaire la demande du grand public.
Un écran d'un autre âge
L'iPad mini est doté d'un écran 7,9 pouces, non Retina puisque la résolution est de 1024 par 768. Une première déception, les écrans de le Kindle HD ou bien de la Nexus 7 afficheront des images plus fines et de meilleure qualité. Il ne fait aucun doute que l'iPad mini, déjà obsolète pour les amateurs de belles images, sera remplacé l'année prochaine par un modèle Retina. Par ailleurs, avec un nombre de pixels par pouce réduit, la lecture d'eBook risque de ne pas être très confortable. Sur cet aspect, Apple déçoit clairement tandis qu'ironiquement l'iPhone 4, le 5 et même l'iPod touch disposent tous d'une meilleure résolution si on la rapporte à la taille de l'écran.
L'iPad Mini est également équipé du processeur A5 de l'iPad 2, une caméra FaceTime HD à l'avant, une caméra 5 mégapixels à l'arrière et une puce 4G, sans doute non compatible avec les réseaux français.
A partir de 339 euros
L'iPad Mini sera vendu à partir de 339 euros (16 Go, Wifi), et à partir de 469 euros (16 Go, 3G). Là encore, Apple évite de vampiriser les ventes de ses propres produits, mais reste très loin des tarifs de la Nexus 7 et de le Kindle Fire HD, vendues à moins de 200 euros. Apple a clairement choisi de mettre en avant les usages plus que la puissance brute et les innovations technologiques. L'iPad mini n'est pas un modèle d’innovation et n'est pas vendu à petit prix.
Apple a également profité de la soirée pour dévoiler un nouvel iPad avec un nouveau processeur, deux fois plus rapide que le précédent, 4G (toujours non compatible avec les réseaux français) et nouveau connecteur lightning. Les prix augmentent au passage. De plus, en remplaçant un produit lancé il y a moins de six mois, Apple risque de s'attirer les foudres de certains clients. Le modèle mini sera-t-il, lui aussi, mis à jour lors du lancement du prochain iPad début 2013 ?
Excès de confiance ?
La firme à la pomme compte se reposer sur ses applications et son aura pour imposer ce nouveau produit. Excès de confiance, tactique réfléchie ou inconscience, Apple méprise clairement ses concurrents qui proposent bien mieux sur l'aspect technique, pour moins cher. Dans un contexte de crise économique, le rapport qualité prix pourrait bien prendre le pas sur le catalogue d'applications et l'image de marque.