Economie de 40 euros par an pour les usagers, diminution de la part abonnement et diversification de la ressource : le nouveau contrat qui entrera en vigueur en 2015 mettra un terme aux pratiques qui durent depuis 1986.
"Nous allons changer de siècle, nous allons sortir de 40 années d'opacité, de confusion, de privatisation de notre service public de l'eau". Vice-président en charge de la participation citoyenne, Gérard Claisse s'est félicité des évolutions retenues. Premier bénéfice pour l'usager : la baisse des prix même si celle-ci est selon les écologistes inférieure à celle arrachée en moyenne par les villes françaises au cours de ces dernières années. La facture moyenne eau+assainissement d'un habitant du Grand Lyon passera de 389 euros à 346 euros par an. Et la part abonnement pour une facture type de 34% à 25%. Une évolution acquise notamment par le contrôle de la marge de l'exploitant limitée à 5% - celle-ci a pu dériver au cours des dernières années jusqu'à près de 30%. Il est mis un terme au tarif dégressif, pour encourager les comportements économes. La charte usagers qui sera éditée prévoira par exemple un délai de réponse aux réclamations, un système d'alertes lors des coupures d'eau et une alerte aussi en cas de surconsommation.
On boira aussi la Saône
Le montant des travaux exécutés pour moderniser l'infrastructure va passer de 25 à 33 millions d'euros, dont la moitié acquittée par l'exploitant. Le Grand Lyon affiche une perspective d'un taux de rendement de 85%, contre 80%, afin de réduire les fuites. La collectivité s'engage aussi dans une diversification de la ressource en trouvant notamment des champs captants sur la Saône : aujourd'hui 95% de l'eau produite provient du champ captant de Crépieux-Charmy. Un comité de pilotage sera mis en place, associant élus de tous bords et deux représentants d'usagers.
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