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Hausse des tarifs des TCL en 2013 : le difficile débat

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Les principaux titres de transport vont se renchérir au 1er janvier prochain. En particulier, le ticket unité passera de 1,60 à 1,70 euro. Une décision que regrette l'écologiste Raymonde Poncet qui préfère encore une hausse des impôts. Le débat a tourné au vinaigre ce jeudi.

Après une hausse au 1er janvier 2012, une autre au 1er mars 2012, le Sytral remet ça : les tarifs augmenteront encore au 1er janvier 2013. Le ticket unité passera de 1,60 à 1,70 euro, le carnet de dix de 14,30 à 14,70 euros, le Pass Partout de 55 à 56,20 euros et le City Pass de 52,60 à 53,70 euros. En revanche, les abonnements sociaux ne coûteront pas plus cher.

Le Sytral assume cette politique tarifaire pour ne pas creuser la dette des TCL, restée stable depuis dix ans. Bernard Rivalta, le président, ne craint pas de faire fuir les voyageurs : il constate une hausse de 5,9% des déplacements sur le réseau au cours des huit premiers mois de 2012, comparés à la même période en 2011. Les TCL comptent 330 000 abonnés chaque mois.

"Où va-t-on chercher l'argent ?"

Cette décision a enflammé le conseil syndical du Sytral. Dans une intervention longue et décousue, Raymonde Poncet (EELV) a regretté que "l'évolution des charges" repose uniquement sur la grille tarifaire et non "sur tous les contributeurs", à savoir aussi sur les collectivités locales, l'Etat ou les entreprises. La Croix-Roussienne craint une baisse des abonnements en faveur des carnets de tickets, compte tenu de prix devenus dissuasifs. Sa prise de parole s'est déroulée dans le brouhaha. "Supportez mon intervention, je supporte bien les vôtres", s'est-elle écriée.

Gérard Collomb puis Bernard Rivalta l'ont interpellée : "Où va-t-on chercher l'argent ?". "Soit au Grand Lyon et au conseil général, mais on augmente les impôts, soit on augmente le versement transport (acquitté par les entreprises, ndlr)", a développé le président du Sytral. Il a expliqué ne pas avoir retenu cette dernière option pour "ne pas impacter doublement les charges des entreprises" après que celles-ci se sont vues imposer de rembourser la moitié des abonnements de leurs salariés (chèque transport, institué sous le gouvernement Villepin, ndlr).

"L'Etat est ruiné, il ne va pas nous donner plus", a complété Gérard Collomb. Il défend sa politique de rigueur sinon "on est confronté à un mur, on est obligé de baisser les salaires, les retraites, les prestations sociales". L'écologiste l'assume : elle préfère une hausse d'impôt, payée aussi par les automobilistes, à une hausse des prix des abonnements qui reposeraient sur les seuls usagers des TCL.

"Vous venez mais vous fermez votre gueule"

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L'écologiste a trouvé un renfort inattendu : Denis Broliquier (UDI). "On pense ce que l'on veut de l'intervention de mes deux collègues (Raymonde Poncet et Béatrice Vessiller, ndlr), mais on n'a pas à les apostropher ou chercher à les mépriser. Je n'ai pas entendu écoute et respect", a-t-il déclaré. Marie-Christine Burricand (PCF, photo ci-contre) a embrayé. Sur le fond : "l'effort financier est toujours demandé au citoyen qui ne peut pas faire autrement que payer". Sur la forme : alors que Bernard Rivalta se plaignait d'entendre "une leçon de morale à deux balles", elle lui a lancé : "soit vous nous dites : 'vous venez mais vous fermez votre gueule, soit on a le droit de débattre'". Le président du Sytral a enchaîné avec le sujet suivant.

Lire aussi : "TCL : il sera possible d'utiliser le même ticket pour un aller-retour"

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