Pour contrer le low cost étranger, la société lyonnaise Drive Implants revendique la qualité “incomparable” du “made in France”.
“Drive Implants est l’exemple concret que l’on peut démocratiser l’implantologie dentaire tout en restant 100 % français, avec un niveau de qualité optimum et un suivi sans faille.” Le speech est rodé. La stratégie aussi. Guillaume Fromental, pdg de la start-up lyonnaise Drive Implants, n’a pas attendu l’arrivée du low cost dans le secteur de la dentisterie pour gagner ses galons. Sa meilleure carte ? La traçabilité. La production des implants que sa société conçoit et commercialise est sous-traitée à plusieurs partenaires français (dont Simagec, pour le conditionnement médical et l’emballage, Isotron, pour la stérilisation, dans les Bouches-du-Rhône, et une usine de décolletage à Besançon). Bref, du 100 % français qui lui permet de réaliser plus de 35 % de son chiffre d’affaires global à l’export, vers le Maghreb, le Vietnam, l’Inde ou encore Taïwan. Car la France fait partie de ces pays en pointe dans le domaine des implants – avec notamment l’Allemagne et la Suède.
Essais cliniques de l’Inserm
Si Drive Implants est le dernier-né des fabricants lyonnais de prothèses dentaires (avec Tekka, à Brignais – récemment cotée en Bourse – et Serf, à Décines), la société est appelée à grandir vite. Son début de parcours en atteste : incubation huit mois chez Créalys, création en 2008, labellisation immédiate chez Novacité (accompagnement du développement d’entreprises génératrices de forte valeur ajoutée), puis intégration d’Oseo Excellence (qui aide financièrement et médiatiquement les PME françaises les plus prometteuses). L’année dernière, Drive Implants a réalisé un million d’euros de chiffre d’affaires et commercialisé 15 000 implants. Elle prévoit de multiplier par trois et demi son chiffre d’affaires à l’horizon 2014. Notamment grâce au développement de sa gamme Bio-xellent, mise au point et validée par l’unité de recherche Inserm du centre Léon-Bérard. “Nous sommes les seuls à avoir développé des essais cliniques avec un laboratoire de recherche public”, se targue son pdg.
Sous la coupe de la holding qui chapeaute la société, Drive Implants vient d’inaugurer les nouveaux locaux de son académie d’implantologie dentaire, installés dans la gare des Brotteaux, qui forme une centaine de praticiens français et étrangers chaque année. Et de conclure, en écho au centre dentaire low cost Dentexia qui vient d’ouvrir dans le 6e arrondissement : “L’accessibilité à l’implantologie dentaire doit se faire par des praticiens.”