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Grand Stade : les élus socialistes au secours de Mercier, lui-même au secours de Collomb

Ce vendredi, le conseil général va s'engager à garantir les emprunts contractés par la Foncière du Montout, pour la réalisation du Stade des Lumières. Ce vote sera acquis grâce à une majorité de circonstance : les élus UMP voteront majoritairement contre, mais les socialistes viendront à la rescousse.

Ce vendredi, Michel Mercier va voler au secours de Gérard Collomb et de Jean-Michel Aulas, venant garantir les 40 millions d'emprunts de la Foncière du Montout par l'institution départementale. Ainsi il apportera sa contribution en vue de réaliser le Stade des Lumières. Au cours de la séance, il évoquera une "vision partagée avec Gérard Collomb de la métropole et de ses infrastructures structurantes", un argumentaire déjà développé en commission de finances. Il va aussi justifier ce geste par les sommes publiques déjà engagées pour desservir le futur Stade des Lumières.

Le 1er vice-président s'oppose à son président

Un vote nominatif sera exigé par l'UMP. Chaque élu devra donc publiquement scander sa position. Michel Mercier ne sera pas mis en danger. "Si la délibération passe finalement au conseil général, c'est justement parce qu'il y aura une majorité improbable rendant possible son adoption", explique Raymond Poncet (EELV). Majorité que ne pensait pas pouvoir réunir Gérard Collomb à la communauté urbaine. L'ex-ministre de la Justice, lui, y parviendra, mais au prix d'une configuration inédite. La plupart des dix élus UMP devraient s'opposer à la délibération. "Je vais voter contre, sans état d'âme", tranche même Michel Forissier, 1er vice-président. "Le président nous a laissé notre liberté. Je me suis engagé, lors de mon élection, à ne pas favoriser la localisation du stade à Décines". Voir le 1er vice-président voter contre son président : la chose paraitrait inconcevable à la communauté urbaine ou à la Ville de Lyon. Mais au Conseil général…

Guilloteau (UMP) attend Philip (PS) "avec gourmandise"

Michel Mercier pourra compter sur les 18 conseillers généraux de son groupe, l'UDI. Et venant au secours de Gérard Collomb, il obtiendra sans mal le soutien des élus socialistes (18 eux aussi). "J'attends avec gourmandise les explications de Thierry Philip qui affirme régulièrement que le Département, endetté, est quasiment moribond", confie Christophe Guilloteau, président du groupe UMP. Son appétit sera contrarié : ce sera Jérôme Sturla qui prendra la parole. Le maire de Décines va plaider pour "une cohérence de l'ensemble des collectivités territoriales en soutien d'un projet d'agglomération". Au sein des 18 socialistes, seuls Bernard Catelon et Bernard Chaverot, élus en dehors de l'agglomération, traînent des pieds. Sans surprise, les radicaux voteront comme la grande majorité du groupe socialiste. Michel Mercier trouvera une majorité large, bien supérieure aux 27 voix requises.

En revanche, les écologistes Béatrice Vessiller et Raymonde Poncet voteront contre le texte. Gilles Buna sera absent, sans donner de procuration. Enfin le groupe communiste va se diviser. Les Vénissians Marie-Christine Burricand et Christian Flaconnet s'y opposeront tandis que Martial Passi s'abstiendra. Le maire de Givors juge "important d'avoir un grand stade dans l'agglomération", percevant notamment les effets positifs du chantier dans un contexte de crise. "Pour autant je ne partage l'idée selon laquelle il faille garantir les emprunts d'un projet privé, surtout alors que les dépenses publiques sont baissées", complète-t-il.

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