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Budget 2013 : Hollande président, Collomb ne se plaint plus de la baisse des dotations de l'Etat

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© Lambert Segura

Les dépenses de fonctionnement seront corsetées en 2013, ne progressant que de 0,7%. En revanche, en cette année pré-électorale, les investissements explosent à un niveau record. Les élus ont déjà le regard tourné vers la métropole.

La fin d'une époque. Le budget 2013, adopté ce lundi à la communauté urbaine, est le dernier de plein exercice du mandat 2008/2014. Il est aussi l'avant dernier de la collectivité, avant son remplacement par la métropole. "Offensif et prudent" : ainsi le qualifie Jacky Darne, le vice-président aux Finances.

Des dépenses à l'arrêt

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© Lambert Segura

Prudence d'abord : les recettes de fonctionnement progressent de 1,5% quand les dépenses de fonctionnement sont contenues (+0,7%). Les premières croissent à un rythme inférieur aux années précédentes. Mais plus que la crise, l'exécutif y voit la conséquence de la réforme de la taxe professionnelle, dont la suppression a été en partie compensée par des dotations de l'Etat qui diminuent en 2013 de 7 milliards. Mais comme le remarque l'opposant Baptiste Dumas, finies les sorties outragées contre le gouvernement qui saigne les collectivités locales. Depuis que la majorité a changé, Gérard Collomb comprend cette contribution à l'effort national de redressement des comptes.

Cette année, la communauté urbaine va entreprendre des efforts pour tenir les dépenses. Les effectifs sont constants (2774 agents, avec une hausse de 2,6% de la masse salariale). Voilà qui permet à l'autofinancement de progresser de 4,6%. L'endettement s'élève à 1491 millions d'euros, contre 1292 à la fin 2011. La capacité de désendettement s'établit à 5,8 années.

Offensif ensuite. L'investissement se monte à "un niveau exceptionnellement élevé". "On a explosé les compteurs, on a fait plus que ce que l'on comptait faire", a résumé le président de l'agglomération, à l'heure du bilan de son deuxième mandat. En 2013, la collectivité affiche 600 millions d'euros de crédit de paiement.

"Qu'il fait bon vivre au Grand Lyon"

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Ce budget n'a pas rencontré d'opposition majeure. A défaut d'attaquer les grands équilibres, l'écologiste Béatrice Vessiller a critiqué le manque d'ambition dans l'éco-rénovation des co-propriétés anciennes. Le Plan Climat prévoyait en effet "30 réhabilitations par jour jusqu'en 2020". Gérard Collomb lui a répondu que 2500 logements allaient l'être avec les offices HLM. Quant aux copropriétés décaties, elles attendent "les décrets d'application" que le maire de Lyon a demandé à "madame Duflot". Des propos qui ont été à l'origine d'une passe d'arme avec Nathalie Perrin-Gilbert.

"Ah qu'il fait bon vivre au Grand Lyon où il n'y a pas de freinage des dépenses de fonctionnement !", s'est exclamé Baptiste Dumas. Le Villeurbannais a pointé malgré tout la hausse - même limitée - des dépenses. Il a souligné que par contraste, la Cour des Comptes a récemment appelé le gouvernement à réduire les dépenses publiques. Et de conseiller Gérard Collomb de suivre "une formation" auprès des sages de la rue Cambon. S'il reconnait l'ampleur des investissements, il y voit plus "un boulet" que trainera le successeur de Gérard Collomb après 2014, compte tenu de l'ampleur des programme engagés mais restant à réaliser. L'élu prédit "la fin d'une époque, celle où le Grand Lyon avait des moyens considérables pour mener des projets structurants". Disant cela, il vise moins l'époque actuelle que le temps de Michel Noir qui "avait eu l'audace de faire le périphérique nord, un accélérateur de développement économique".

La métropole en ligne de mire

Il a aussi prédit "un mur budgétaire" à venir, lors de l'instauration de l'euro-métropole, soulignant que l'institution accueillerait alors 10 000 salariés - un chiffre gonflé puisque le Grand Lyon compte 2800 agents, le Département approximativement 5600 agents dont un certain nombre resteront sous la responsabilité du conseil général. La métropole était ce lundi dans toutes les têtes. Le maire de Limonest, Max Vincent (UDI), en espère des économies d'échelle, observant que celles-ci n'ont pas été réalisées alors que la communauté urbaine montait en puissance. En réponse, Jacky Darne a souligné que la métropole n'était pas un échelon supplémentaire mais au contraire, la suppression de l'un d'eux. "On peut diminuer les dépenses de fonctionnement de façon sensible", estime-t-il.

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