OL : Y a-t-il un malaise Gomis ?

Leaders du championnat de Ligue 1, les Lyonnais ne sont pas parvenus à s'imposer, à Gerland face à Evian-TG (0-0). Une contre-performance qui fait échos à la délicate période du mercato hivernal.

Il est sorti tête baissée, sans un regard ni même une poignée de main pour son coach. L'habituel souriant Bafé Gomis, qui n'a pas brillé d'efficacité sur la pelouse de Gerland, ce vendredi 19 janvier, face à Évian-Thonon-Gaillard, n'a pas apprécié le changement de son entraîneur en faveur de Lisandro Lopez, à la 62e minute. Plutôt affable avec les journalistes, en temps normal, Gomis est aussi sorti du vestiaire avec la même tête baissée, esquivant toute question sur un match nul concédé, sans buts (0-0).

"Vivement le 31 janvier"

Les Lyonnais n’ont pas démontré leur supériorité face à la 18e équipe du classement. Il y avait de quoi enrager (Lire ici). Mais le casse-tête du mercato commence aussi à peser dans les têtes. Et, à douze jours de sa fin, les "vivement le 31 janvier", répétés à l’envi ces derniers temps par Rémi Garde font échos à la contre-performance des joueurs dans leur antre de Gerland. Faut-il parler de malaise ? “Non il n’ y a pas de malaise. Je n'ai pas pour habitude de voir des joueurs qui sautent au cou de leur entraîneur quand il sortent du terrain", coupe le coach des Gones, rejoint par le gardien, Rémy Vercoutre. “Je n’ai pas l’impression que mes coéquipiers soient déstabilisés par le mercato”. L’attitude inhabituelle de Bafé Gomis laisse planer le doute.

"Il y a forcément de la concurrence"

Victorieux à Troyes sans la manière (1-2), éliminés de la Coupe de France à Épinal, accrochés par Évian à Gerland, l'OL a mal commencé l’année 2013. “On ne peut pas dire que l’on fait un début d’année civile exceptionnel, lance Rémi Garde avant d’ajouter : J'ai fait un choix avant le match. Peut être sera-t-il différent dans les semaines à venir… J’essaie d’expliquer aux joueurs que, lorsqu'on est en tête du championnat et que l'on joue les 16es de finale de l'Europa League, il y a forcément de la concurrence". La concurrence, celle-là même que pointe du doigt Jean-Michel Aulas pour justifier le départ d’un joueur cadre cet hiver.

"Des périodes pas évidentes à gérer"

"Ces périodes de mercato sont des périodes qui ne sont pas évidentes à gérer, confie le nouveau capitaine Maxime Gonalons. On essaie de bosser, de rester concentrer, de positiver". Le discours est rodé. “Non, il n’y a pas de malaise. On a connu cette situation l’été dernier et tous les joueurs ont su faire abstraction", souffle Clément Grenier, de retour après un mois d’arrêt. Mais, à mi-chemin du championnat, l'incidence du mercato hivernal sur le moral des joueurs n'a pas le même enjeu.

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