Voilà donc le mois du film de genre, puisque mars voit fleurir avec le printemps les nouvelles éditions de deux piliers de la niche cinématographique. Avant de nous laisser emporter par les Hallucinations collectives, regard sur “Écrans mixtes”, spécialisé dans le film queer.
Alors que les débats à l’Assemblée sur les amendements ubuesques de la loi sur le mariage pour tous sont encore frais dans nos mémoires, le festival Écrans mixtes, militant par nature, préfère continuer de nous montrer combien le style queer (mot branché pour définir l’esthétique lesbienne, gay, bi et trans) a nourri, et continue de le faire, le meilleur du cinéma tout court.
Ce n’est sûrement pas l’hommage à Jean Cocteau qui risque de nous convaincre du contraire, lui qui fut à l’origine en 1949 du Festival du film maudit de Biarritz, où se réunissaient tous les parias du 7e art, cinéastes militants ou expérimentaux. Ni d’ailleurs le (re)visionnage de curiosités passées à travers le filtre de la bienséance pour devenir des objets de culte et autres trésors de la pop culture : Les Prédateurs de Tony Scott, Le Baiser de la femme araignée d’Hector Babenco ou encore The Rocky Horror Picture Show. Plus inscrites dans leur époque : les avant-premières de Leave it on the Floor et d’I want your Love, parmi mille autres événements d’un festival qui, on l’aura compris, questionne le genre dans tous les sens du terme.
Écrans mixtes. Du 6 au 12 mars, dans divers lieux de Lyon.
Soirée d'ouverture Les Prédateurs. Mercredi 6 mars, à 20h30, au Comœdia (Lyon 7e). Places en vente au cinéma à partir du 27/02.
Nous sommes heureux d'accueillir pour la troisième année consécutive la soirée de clôture du festival Ecrans Mixtes à l'Institut Lumière le mardi 12 mars. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir sur grand écran : Le Baiser de la femme araignée Un film culte et un drame intime engagé contre la dictature et l'homophobie... avec deux acteurs magistraux : William Hurt, couronné par un Oscar et un prix d'interprétation à Cannes, et Raul Julia.