casseur

Faut-il amnistier les casseurs ?

Point de vue. Le Sénat vient de voter à une faible majorité une loi amnistiant les auteurs de délits commis contre les biens à l’occasion d’un conflit social et punis jusqu’à cinq ans de prison.

Les infractions en cause sont donc graves.

Aux droits rigoureusement légitimes des salariés et des syndicats de s’informer sur la marche des entreprises, de contester les décisions patronales, de manifester, de faire grève, etc., faut-il désormais aussi ajouter celui de casser, car il s’agit bien de cela.

Les patrons et les syndicats patronaux pourraient regretter de n’avoir pas envahi entre 2007 et 2013, période d’application de l’amnistie, les sièges des syndicats et les domiciles des leaders syndicaux et des représentants du personnel, ils auraient été amnistiés !

Tout ceci n’est pas sérieux, une société a besoin de règles, de limites et de sanctions en cas de dépassement.

Que dira-t-on demain si des sans-papiers, des chômeurs en fin de droit, des SDF manifestent violemment, en détruisant et en saccageant des mobiliers publics ou privés ?

Dans un système démocratique comme le nôtre, la violence n’est jamais acceptable, de la part de quiconque, sauf le cas de légitime défense et nous ne sommes pas dans ce cas là.

Le message qui vient d’être émis par le Sénat, qui n’est pas encore confirmé par l’Assemblée Nationale, ni entériné le cas échéant par le Conseil Constitutionnel, est incompréhensible, sauf peut-être pour Monsieur Maurice Taylor, le chairman de Titan qui refuse d’investir en France.

Il est conforté dans sa décision et son appréciation aux termes de laquelle il évoquait un « syndicat fou », la folie se propage, il n’a peut-être pas tort.

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