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Le nouveau radar mobile qui va traquer les excès de vitesse sur les autoroutes du Rhône

Un nouveau type de radar routier entrera en circulation dans le Rhône en avril. Embarqué à bord d’une voiture banalisée, il flashera sans vous avertir, tout en roulant. Dix-huit départements français seront concernés. Du côté des usagers, la colère monte. Sur Internet, la résistance s’organise, rivalisant d’ingéniosité pour échapper aux contrôles.

Dans le jargon, on les appelle ETM, “équipements de terrain mobiles”. En pratique, il s’agit de la nouvelle génération de radars mobiles, qui verbaliseront à partir du 15 mars. L’appareil est embarqué à bord d’une voiture banalisée, conduite par deux gendarmes ou policiers en uniforme. Les contrôles sont effectués en circulant, à tout moment, par un flash infrarouge, indétectable par les automobilistes. Rien n’échappe à ce radar, qui peut surveiller trois voies à la fois, même s’il est arrêté ou qu’il circule en sens inverse.

Vingt de ces voitures-radars sont actuellement en train d’être réparties sur le territoire français, dans 18 départements, dont le Rhône. Sont, entre autres, concernés l’Ille-et-Vilaine (2 voitures-radars), les Bouches-du-Rhône (2 voitures-radars), Paris, le Vaucluse et les Alpes-Maritimes.

En circulation dans le Rhône en avril

Bien que les verbalisations soient autorisées en France à partir du 15 mars, la préfecture du Rhône annonce que sa voiture-radar ne sera probablement en circulation qu’au mois d’avril. Les contrôles se concentreront sur les autoroutes, puisque le département a indiqué qu’il confiera ce radar mobile aux CRS autoroutières. Ces radars nouvelle génération ne cibleront que les usagers coupables d’excès de vitesse importants. En cause, une marge technique de 10km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100km/h, et de 10% pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h. Concrètement, cela signifie que seront flashés les automobilistes qui roulent à 146km/h sur autoroute, 102 km/h sur une nationale ou une départementale et 61km/h en agglomération.

Les internautes traquent les immatriculations

Des radars banalisés et qui flashent sans prévenir, il n’en fallait pas plus pour énerver les automobilistes-internautes. La Toile s’agite d’autant plus que les avertisseurs classiques de radars (type Wikango ou Coyote) seront impuissants face à cette nouveauté. Par conséquent, les internautes contre-attaquent, et traquent ces voitures. Le principe est simple : recenser un maximum de plaques d’immatriculation de ces voitures-radars pour les diffuser sur la Toile et les réseaux sociaux. Les automobilistes auront à apprendre le numéro de la voiture banalisée de leur département, pour ralentir à son approche. Voici qui suppose toutefois une vigilance de tous les instants au volant, puisqu'il faudra scanner la plaque de tous les véhicules alentour.

Il semblerait que ces véhicules soient tous des Renault Mégane 5 portes. De plus, ils seraient dotés d’une immatriculation similaire – CG ??? AV –, ce qui facilite grandement la tâche aux internautes mécontents ! Le blog de passionnés abcmoteur.fr a déjà recensé cinq des vingt véhicules qui seront en circulation. Certains sont déjà apparus dans des reportages télévisés, ou ont été signalés par les internautes. D’autres sites,telradars-auto.com, donnent également des conseils pour les repérer, illustrations à l’appui.

Il y a quand même un hic. Retenir les plaques d’immatriculation des voitures-radars pourrait vite devenir compliqué. Le dispositif étant amené à se développer, 300 voitures-radars pourraient être en circulation en 2015.

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