C’est un véritable scandale que Lyon Capitale révélait il y a quelques mois dans une enquête sur les logements vacants des instituteurs à Lyon. Une enquête reprise par Envoyé spécial dans son émission du 14 mars. Interrogée par l’équipe de France 2, l’adjointe au maire de Lyon Nicole Gay ne réussit pas à convaincre.
Jeudi 14 mars, c’est un reportage édifiant sur le scandale des logements vacants que France 2 a diffusé dans son émission Envoyé spécial. Parmi les volets traités, celui des habitations d’instituteurs inoccupées à Lyon depuis l’instauration du statut de maître des écoles, en 1990. Un scandale soulevé par Lyon Capitale. Parmi les aberrations relevées par notre journaliste, le chauffage de ces logements vides qui continue de fonctionner.
Parfois, les images pèsent plus que les mots. C’est donc en compagnie de l’adjointe au maire de Lyon en charge du patrimoine immobilier de la Ville, Nicole Gay, que l’équipe d’Envoyé spécial confirme ce que nous écrivions.
12 appartements chauffés pour 1 occupante
L’action se passe au sein d’un groupe scolaire lyonnais, dans un immeuble de 12 appartements dont le seul occupé est la loge de la gardienne. Nicole Gay ouvre un de ces logements vacants à l’équipe de tournage, qui se rend immédiatement compte que, même en plein hiver, il y fait curieusement bon. “Ben, on coupe, là. Normalement le chauffage devrait être coupé…”, tente de rattraper l’adjointe, qui essaie aussitôt d’apporter une justification : “En plus, il y a la gardienne qui est là. Aujourd’hui, comme ce n’est pas désolidarisé, il faut bien chauffer.” Ajoutant même : “C’est dans beaucoup d’endroits qu’on est dans cette situation.”
L’adjointe satisfaite de son action
Et lorsque la journaliste lui demande si elle comprend que cela puisse être considéré comme du gaspillage, l’élue se dérobe et minimise : “Ça, c’est des articles de journaux qui l’ont un peu dit. Mais bon, nous ne prenons pas ça pour argent comptant.” Quant à expliquer ces longues vacances de logements (pour certains depuis vingt ans), Nicole Gay affiche une certaine satisfaction sur son action : “Nous avons commencé à travailler en 2005 sur ces questions-là. Nous ne considérons pas que nous avons mis beaucoup de temps à travailler et à mettre ces appartements en vente à des bailleurs sociaux.”
Aujourd’hui, 24.000 logements d’instituteurs seraient vides en France, alors que dans les quatre plus grandes villes du pays 250.000 personnes sont en attente d’un logement social.
Regardez toute l'émission ici. Le cas lyonnais à 24'50
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Peut-être que Cecile Duflot pourrait écrire au Maire de Lyon pour clarifier la situation.