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Sondage UMP : les candidats ne valent pas plus que leur étiquette

Aucun candidat à la candidature pour les municipales à Lyon ne pourrait pour l’instant battre Gérard Collomb. C’est ce que révèle le sondage commandé par l’UMP, qui fait aujourd’hui l’effet d’une douche froide. Une douche froide à laquelle vient s’ajouter une claque pour Michel Havard. La cote de notoriété du leader de l’opposition à la Ville ne dépasse pas 31%. S’il ne permet pas de dégager un nom, ce sondage révèle une chose : aux yeux des Lyonnais, aucun candidat n’apporte de plus-value.

C’est avec un sondage que l’UMP voulait dégager un candidat naturel pour les élections municipales de 2014 à Lyon. C’est loupé. Réunis ce matin pour prendre connaissance des résultats de cette étude, les challengers ont finalement décidé de "prendre le temps de la réflexion" avant de s'avancer sur le nom de celui qui les représentera en 2014. Et pour cause. C’est une douche froide. Aucun ne semble pour l’instant en mesure de s’imposer face à Gérard Collomb en 2014.

Selon l’étude menée par l’IFOP, l’actuel maire serait gagnant face à n’importe quel candidat UMP. Au 1er tour, la liste emmenée par l’édile actuel totaliserait 50% face à Nora Berra ou Emmanuel Hamelin, 51% face à Georges Fenech ou Michel Havard, et 52% face à Myriam Pleynard. Aucun candidat ne se dégage vraiment.

Enseignement à retenir de ces chiffres, c’est plus l’étiquette UMP qui prime. La différence entre une liste emmenée par la conseillère municipale et ancienne ministre du gouvernement Fillon, Nora Berra, et une liste avec l’inconnue du grand public Myriam Pleynard n’est que de 2 points. La simple estampille UMP permet donc à l’outsider de rivaliser sans peine avec les autres. Il ne semble pas non plus y avoir de reconnaissance particulière des actions menées (ou pas) dans l’opposition à Lyon. Les Lyonnais jugent de la même manière une liste emmenée par Michel Havard, leader de l’opposition au conseil municipal, qu’une autre avec à sa tête Georges Fenech, qui n’était pas à Lyon ces dernières années. En résumé, aucun n’apporte une valeur ajoutée identifiable par l’électeur.

Michel Havard, cet inconnu

Mais que faisaient les élus UMP au conseil municipal ces dernières années ? Car, côté notoriété, c’est l’ancien président de la Miviludes* qui s’impose (52%), talonné par Nora Berra (51%) et Emmanuel Hamelin (50%). Vue de Paris, l’arrivée de Fenech au même niveau que les autres alors qu’il n’était pas sur place laisse présager une progression encore importante pour la suite.

Si la notoriété de l’outsider Myriam Pleynard plafonne sans surprise à 5%, la consternation vient en revanche du score de Michel Havard : à peine 31% ! Une claque pour celui qui, convaincu d’être le candidat naturel, est parti en campagne depuis plusieurs mois déjà. "Michel Havard doit se poser des questions. Il a été député pendant 5 ans et chef de l’opposition depuis 5 ans, il doit s’interroger, sinon il est fou", confie-t-on dans l’entourage de l’un des candidats. Du côté des proches de Michel Havard, on préfère noter qu’avec un tel score la marge de progression dans les semaines à venir est potentiellement d’autant plus grande.

La suite des événements est encore très floue. Difficile, voire quasiment impossible pour les responsables UMP d’avancer un nom plus qu’un autre. Des primaires ouvertes seraient envisageables sur le papier, mais leur mise en œuvre paraît compliquée. La facture pourrait aussi sembler un peu lourde, pour un résultat en 2014 qu’à droite on redoute déjà.

* Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, présidée par Georges Fenech d'octobre 2008 à son élection comme député en 2012.

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