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Euro-métropole : pas de baisse des impôts

Ce jeudi, le Grand Lyon a voté les taux d'imposition pour 2013 : taxe d'habitation, taxe d'enlèvement des ordures ménagères et cotisation foncière des entreprises ne bougeront pas. A l'avenir, malgré des économies possibles avec la mise en place de l'euro-métropole, la fiscalité ne devrait pas baisser.

Stabilité fiscale au Grand Lyon. Ce jeudi, les élus ont voté le maintien des taux de prélèvement : 16,13% pour la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, 27,26% pour la cotisation foncière des entreprises et 7,25% pour la taxe d'habitation. L'agglomération souligne que ses taux sont parmi les plus faibles des communautés urbaines de France. "Si les impôts n’augmentent pas cette année, c’est parce qu’il est politiquement impossible d’augmenter les impôts à un an des municipales", a raillé Baptiste Dumas (UMP). Pour lui, le Département a déjà fait le "sale travail" en relevant les siens cette année, et il imagine le Grand Lyon faire de même après les élections.

Les charges sociales du Département

Les yeux sont déjà fixés sur l'après-2014. Et l'instauration de l'euro-métropole qui entrainera la fusion de la communauté urbaine et du conseil général sur le territoire du Grand Lyon. L’exécutif communautaire entrevoit déjà des sources d’économie. Gérard Collomb a donné l’exemple de Max Vincent, maire de Limonest, qui n’a pu réaliser un giratoire, niché entre des voiries départementales et communautaires. "Les normes ne sont aujourd’hui pas les mêmes. Demain, il n’y aura qu’un seul service", affirme le président de l’agglomération. Il a aussi cité aussi les psychologues du Département et de la Ville, appelés à une synergie. Baptiste Dumas en doute : selon lui, six emplois à plein temps intègrent la mission chargée de préparer la métropole, dont "trois créations de postes". "Il est vrai que dans les plus de 10 000 agents du conseil général et du Grand Lyon (en réalité 8400, ndlr), nous n’avions certainement pas d’autres solutions que de recourir à des créations de postes plutôt qu’à des redéploiements", a-t-il ironisé. Il a aussi fait écho au récent rapport de la chambre régionale des comptes qui soulignait "une carence des contrôles des agents du service propreté".

Economie ou pas, les impôts ne baisseront pas. Et Gérard Collomb a souhaité le dire dès maintenant. "Cela ferait baisser l’autofinancement et, donc, nos investissements", explique Jacky Darne, vice-président en charge des Finances. "La pente d’augmentation des dépenses du conseil général est extrêmement élevée. Pas parce que c’est le conseil général du Rhône. C’est le cas de tous les conseils généraux", a développé Gérard Collomb, qui cite la délivrance du RSA, et des allocations pour personnes âgées comme sources importantes de dépenses. Il a aussi invoqué la stagnation voire baisse des dotations de l’Etat : 200 millions d’euros ont été perdus entre 2010 et 2015, notamment du fait de la suppression de la taxe professionnelle.

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