À partir de dessins d’époque, la danseuse en résidence au Centre chorégraphique national de Rillieux fait redécouvrir la chorégraphie du Sacre du printemps.
Danseuse-interprète, Dominique Brun est aussi “notatrice” pour la danse. À ce titre, elle travaille à la recréation de danses du répertoire classique et à la relecture d’œuvres fondatrices de la modernité en danse. En parallèle, elle anime de nombreux ateliers qui permettent la découverte d’une œuvre chorégraphique considérée comme historique ou majeure, à travers l’apprentissage d’extraits, le décryptage de partitions, d’images ou de photos.
Créé en 1913 au théâtre des Champs-Élysées par le danseur Nijinski, Le Sacre du printemps est une des chorégraphies les plus populaires de l’histoire de la danse, qui compte 200 versions dans le monde. Curieusement, nous savons peu de chose de la chorégraphie originelle, dont on n’a retrouvé que de rares empreintes picturales. Avec Sacre #197, Dominique Brun s’intéresse à la partie finale du Sacre, la danse qui aboutit à la mort de l’élue. Sa chorégraphie s’appuie sur quatorze dessins d’époque de Valentine Gross-Hugo, véritables instantanés chorégraphiques figés. Portée par six danseurs, la pièce voit sa musique recréée – à partir de celle de Stravinski, par Juan Pablo Carreño – sous forme d’une partition pour voix seule, interprétée par la mezzo-soprano Isabel Soccoja.
Sacre #197, de Dominique Brun. Le 5 avril, à 20h30, au CCN (Rillieux).