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Yvan Benedetti

Benedetti et Gabriac attaquent le préfet en justice

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Yvan Benedetti

Ce mardi 7 mai, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, respectivement présidents de l'Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes, ont donné successivement une conférence de presse à l'hôtel Campanile de la Part-Dieu. Objectif : "dénoncer la répression dont [seraient] victimes les nationalistes depuis l'arrivée au pouvoir des socialistes".

"Une volonté de décapitation politique". C'est ainsi qu'Alexandre Gabriac qualifie le traitement que réservent les forces de l'ordre, et le préfet du Rhône, aux militants nationalistes lors de leurs différentes "actions coups de poing". Un jugement partagé par Yvan Benedetti, président de l'Œuvre française et conseiller municipal (ex-FN) à Vénissieux. "Les institutions policières et judiciaires sont utilisées pour nous bâillonner", s'indigne-t-il. Et de mettre en avant les "185 interpellations et 1 791 heures de garde à vue" qu'ils ont subies depuis juillet 2012. Sans oublier les "19 procès", dont un est en cours. Et pas moins de quinze autres à venir.

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue ce mardi, M. Benedetti a visé le "trio infernal". Derrière cette expression : Jean-François Carenco, préfet du Rhône, Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique, et Marc Cimamonti, procureur de la République. Et, à travers eux, "un système socialiste dont le moteur [serait] le racisme anti-blanc et la haine de tout ce qui est français". Lors du point de presse, les deux figures de l'extrême droite lyonnaise n'ont pu se tenir côte à côte, sous le coup d'un contrôle judiciaire. Il leur est en effet proscrit de se rencontrer. C'est donc à tour de rôle, en s'évitant, que l'un et l'autre ont successivement pris la parole devant les journalistes.

Victimes d'une répression "bête et méchante" ?

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Yvan Benedetti et son acolyte ont cité notamment deux interviews accordées à France 3 par MM. Carenco et Doutre le 18 avril. Soit un jour après l'action coup de poing de nationalistes devant le siège du Parti socialiste lyonnais, et pendant que MM. Benedetti et Gabriac étaient en garde à vue. "La République est plus forte que quelques imbéciles", avait déclaré le préfet du Rhône. Et le directeur départemental de la sécurité publique les a traités de "nervis" (hommes de main qui exercent des basses besognes pour le compte d'autrui). En réaction, une plainte a été déposée pour "injures publiques" à leur encontre, ont annoncé les deux compères ce mardi.

Ces militants n'hésitent pourtant pas à mettre en place des actions illégales, comme l'occupation du toit de l'office de tourisme à Bellecour le 17 novembre 2012. Ou encore leur intervention lors de la manifestation lyonnaise du mariage pour tous en janvier dernier. Des actions à chaque fois assorties d'interpellations et de gardes à vue. Légitimées par Yvan Benedetti, qui interroge : "Que nous reste-t-il pour nous exprimer, si ce n'est les actions coups de poing ?"

"Tu vas retourner dans ton bled !"

A en croire M. Benedetti, les nationalistes ne font rien pour se faire arrêter. "MM. Carenco et Doutre font sciemment dégénérer les manifestations par des arrestations pour nous poursuivre", explique-t-il. Et d'ajouter que le préfet du Rhône mène un "combat personnel" contre lui et Alexandre Gabriac. Le président de l'Œuvre française justifie aussi l'instruction en cours le concernant, au motif d'incitation à la haine raciale. Dans Le Supplément (une émission de Canal+) du 28 avril, on voit Yvan Benedetti, juste avant son interpellation devant le siège du PS lyonnais, apostropher un passant. "La France aux Français ! Tu vas retourner dans ton bled !" s'exclame-t-il. L'élu vénissian justifie ses propos en disant qu'il aurait été au préalable "insulté" et "menacé de mort". Et d'opérer un amalgame entre la population du quartier "largement d'origine extra-européenne" selon lui et la soi-disant présence "de trafiquants de drogue notoires" parmi les témoins de la scène.

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