Ils s'étaient affrontés samedi devant le péage de Bollène. Mis en examen, le jeune conducteur du mini-bus marseillais n'aurait pas roulé sur des Lyonnais, mais aurait essayé de s'extraire d'un groupe qui l'encerclait. Plusieurs armes utilisées lors des échauffourées appartenaient à un chantier situé à proximité.
Trois jours après les événements, les enquêteurs commencent à y voir un peu plus clair sur les heurts qui ont opposé supporters de l'OL et de l'OM samedi, devant la barrière de péage de Bollène (Vaucluse). Une information judiciaire a été ouverte pour "violences en réunion et dégradation".
Les Lyonnais sortent du bus les premiers
Le vice-Procureur de la République, Stanislas Vallat, a reconstitué pour nous le fil des événements. Peu avant 16 h, les cars marseillais s'arrêtent dans la mini-aire de repos aménagée devant le péage de Bollène, pour récupérer des supporters vauclusiens. De leur côté, les Lyonnais apprennent que le match opposant l'OL à Nice est annulé, pour cause d'intempéries. Ils décident donc de rebrousser chemin et c'est ainsi qu'ils se seraient retrouvés par hasard côte à côte. "Les invectives fusent, un Marseillais lance un fumigène", raconte le vice-procureur de Carpentras. Les Lyonnais, agacés, sortent du bus. Les Marseillais sont alors majoritairement dans leurs autocars, tandis que d'autres, Vauclusiens, sont encore à l'extérieur. Les échauffourées éclatent. Certains vont s'emparer "d'outils" sur un chantier situé à proximité, des barres de fer et des bâtons en bois. "Je n'ai pas vu de batte de base-balls. En revanche, il y a peut-être eu des tessons de bouteille. Plusieurs étaient bien alcoolisés", précise l'enquêteur. Des blessés sont alors à déplorer.
Selon le Parquet, le car marseillais aurait pu être renversé
Alors que les gendarmes rappliquent, les cars marseillais chargent leurs supporters et essaient de reprendre la route. Les deux plus gros véhicules parviennent à s'extraire sans trop de mal. En revanche, le mini-car est encerclé. Le conducteur de 26 ans, aujourd'hui mis en examen pour "violences avec armes" - l'arme étant le véhicule - avance sur les Lyonnais qui l'entourent. Selon les enquêteurs, il n'aurait cependant pas roulé sur un supporter comme il avait été dit alors. "Le conducteur pouvait effectivement craindre pour sa sécurité. Peut-être que s'il n'avait pas entrepris cette manoeuvre, le car aurait été renversé", suppose-t-on du côté du Parquet. Il a donc mis la marche avant, mais à "vitesse modérée". Et des Lyonnais se sont retrouvés à terre. Le principal touché souffre d'une luxation du genou (moins de 8 jours d'incapacité de travail). Cette version est majoritairement livrée par les Marseillais, relayée par le Parquet de Carpentras, qui veut entendre plus de Lyonnais. "Nous sommes aussi en train d'exploiter les vidéos", ajoute Stanislas Vallat.
La maxime 'Kill them all and let God sort them out' me semble particulièrement bien adaptée en pareille circonstance...
RECTIFICATIFS : 1. le chauffeur a bien roulé sur un lyonnais (c'est un fait avéré). Ensuite, qu'il l'est fait intentionnellement ou pas, l'enquête le dira. A noter que ce chauffeur a déjà été condamné par le passé pour violences de supporter. 2. Les Lyonnais descendent les premiers. Pourtant il est écrit que les supporters marseillais (vauclusiens) sont déjà dehors puisqu'ils attendent leur ramassage. 3. Faudra qu'on m'explique comment on peut rouler sur quelqu'un à vitesse modérée ???
Pour les Lyonnais, c'est la faute des Marseillais. Et inversement. Ok.J'aimerais vraiment comprendre pourquoi, quand deux groupes de supporters de foot comme ceux là se retrouvent, ils ne se serrent pas la main, heureux de se retrouver, pour parler foot justement ? Question naïve ?Leur vraie passion à ces deux groupes ne serait-elle pas la baston ? Dans ce cas, ils doivent être ravis de ce qui s'est passé.