Le collectif de soutien au peuple palestinien vient d’envoyer une lettre ouverte au sénateur-maire de Lyon. Son objet : “dénoncer la destruction de 36 villages bédouins du Neguev (district sud d’Israël) prévu par le plan Prawer, par la suspension du partenariat Lyon – Beer-Sheva.”
Les militants de la cause palestinienne fustigent l’inaction des pouvoirs publics, alors même que "la majorité de la population française est très choquée et préoccupée par le nettoyage ethnique pratiqué par Israël".
En cause : le plan Prawer-Begin, approuvé en première lecture par la Knesset (le Parlement israélien), le 24 juin dernier. Ce plan prévoit la destruction totale de 36 villages, ainsi que le déplacement forcé des 70 000 Bédouins qui y vivent, pour les contraindre à s’installer dans les zones urbaines de sept villes de regroupement.
“Il est temps de suspendre le jumelage de Lyon avec Beer-Sheva”
Pour lutter contre ce plan, le collectif de soutien au peuple palestinien du Rhône a lancé dès le 5 juillet une pétition adressée à Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Désormais, "il est temps de suspendre le jumelage de Lyon avec Beer-Sheva", selon ce nouveau communiqué. L’enjeu : rompre temporairement avec une cité située "au cœur de ce déplacement forcé de populations arabes israéliennes", pour faire infléchir la position israélienne.
Le collectif pour la Palestine appelle ainsi Gérard Collomb à "respecter et faire respecter les Droits de l’homme et le droit international", et les Lyonnais à ne pas "cautionner de tels actes". Et rappelle le vote, dès le 5 juillet 2012, d’une résolution au Parlement européen qui demandait déjà le retrait du plan Prawer au gouvernement israélien.
On annulera donc les jumelages suivants: Birmingham (Royaume-Uni), Francfort-sur-le-Main (Allemagne), Milan (Italie), Saint-Louis (États-Unis), Beer-Sheva (Israël), Canton (Chine), Koutaïssi (Géorgie), Benghazi (Libye).