L'organisme régional de surveillance de la qualité de l'air a déclaré un épisode de pollution qui a commencé vendredi dernier pour se terminer dimanche. Cause évoquée : la chaleur et le trafic de ces derniers jours. Europe-Ecologie-Les Verts réagit .
Air-Rhône-Alpes, l'organisme d'observer l'air et d'informer la population de sa qualité, a déclaré un pic de pollution ce week-end. La formation d'un air pollué, chargé d'ozone, aurait été favorisé par "des températures toujours supérieures à 30°degrés, un vent de sud soutenu et le trafic des départs en congés" peut-on lire sur le site d'Air-Rhônes-Alpes. Le déclenchement de l'alerte pollution s'est accompagné de recommandations et de conseils de prévention. Mais, bien heureusement, l'épisode n'a duré que trois jours. Sans remettre en cause l'importance de l'observatoire rhônalpin, Europe-Ecologie-Les-Verts a souhaité attirer l'attention sur ces alertes pollutions qui feraient de la qualité de l'air une préoccupation ponctuelle : "S'alarmer des pics de pollution, c'est bien. Mais les écologistes qui agissent au quotidien pour la qualité de l'air s'inquiètent de voir leurs efforts contredits par les projets routiers."
"La cause n'est pas dans les pics ponctuels estivaux"
"Ce n'est pas la chaleur qui fait la pollution !", estime Alain Chabrolle, vice-président de la Région à la santé et à l'environnement. "Trois causes principales à la pollution de l'air : le transport, le chauffage, l'industrie." Le chiffre est percutant : 40 000, ce serait le nombre de décès liés à la pollution atmosphérique, par an. Presque autant que les décès liés au tabagisme (60 000). Cet élu EELV affirme que la pollution de l'air doit faire l'objet de mesures importantes et durables qui soient prises au sérieux. Rappelant les efforts des écologistes au conseil régional pour proposer des projets de protection de l'environnement, tels de nouveaux investissements dans les modes doux, l'étude de modes de chauffage propres ou la mise en place d'un plan climat à l'échelle régionale, EELV déplore les contradictions intrinsèques aux politiques des collectivités locales. "Il est inutile de chercher à lutter contre la pollution quand par ailleurs on élargit l'autoroute A43 entre Lyon et Chambéry." Les élus EELV de la région réclament alors des mesures coordonnées à l'échelle nationale qui aient réellement pour but la diminution de la circulation et l'amélioration de l'air. De quoi, ils l'espèrent, amorcer une "transition écologique".