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La Real Sociedad croit en son destin

C’était un soir de mai 2004. La Real Sociedad de Reynald Denoueix vient d’être éliminée par l’Olympique Lyonnais de Paul Le Guen en huitièmes de finale de Ligue des champions après avoir été battue 1-0 à l’aller et au retour. Si l’OL continuera les joutes continentales les années suivantes, la Real, elle n’a plus ce privilège. Du moins jusqu’à ce qu’un autre entraîneur français, Philippe Montanier fasse grimper l’équipe sur la quatrième marche de la dernière Liga, synonyme de barrages de Ligue des champions.

Une Real sûre de ses forces

Heureux hasard, pour son grand retour sur la scène européenne, l’équipe espagnole retrouve son bourreau. Et, pour les supporters, ce n’est peut pas être autre chose qu’un signe du destin. Se qualifier tout en éliminant la dernière équipe rencontrée à ce niveau. Neuf ans après, la vengeance pourrait être plus que froide pour les Basques.

Car les partenaires du Français Antoine Griezmann peuvent créer la surprise à Gerland. Si les matchs amicaux n’ont pas apporté grand chose quant à l’état de forme de l’équipe, la victoire samedi contre Getafe 2-0 en ouverture de la Liga a donné un signal fort aux Lyonnais.

« S’ils avaient peur de l’OL il y a quelques années, ce n’est plus le cas aujourd’hui » explique François David, journaliste expatrié en Espagne et spécialiste de la Liga. C’est un fait, Lyon n’est plus le rouleau compresseur des années 2000 et se rapproche plus aujourd’hui de la Sociedad que du Barça.

Un OL espagnol

Avec une politique de formation assez similaire puisque comme Rémi Garde, Jagoba Arrasate, le technicien nommé cet été en lieu et place de Montanier parti à Rennes, se base sur des jeunes issus de la cantera Basque. Une formule utilisée depuis 1905, date de la création du club et qui a permis aux « Txuri-urdin » d’être champion en 1981 et 1982.

Aujourd’hui, le club a réduit la voilure et même s’ils ont fini proche du podium, l’objectif premier sera de se maintenir. Car la Real a perdu plusieurs de ses éléments à l’intersaison. L’entraîneur, Philippe Montanier, mais surtout la perle Asier Illarramendi parti au Real Madrid. Ils ont toutefois vu arriver, Esteban Granero, l’ancien de la maison blanche et Haris Seferovic. L’attaquant suisse, formé au … Grasshopper Zurich aura l’occasion de venger ses anciens partenaires, éliminés par Lyon au tour précédent.

A Gerland, Arrasate se basera donc sur ses cadres comme Inigo Martinez, Xabi Prieto, Carlos Bravo ou encore Antoine Griezmann. Le Français était à Gerland il y a neuf ans pour voir la victoire de l’OL. Un OL qui le recalera quelques mois plus tard le jugeant trop frêle. C’est alors qu’il rejoindra la Real Sociedad, pour ne plus jamais la quitter.

« C’était l’adversaire que je voulais, c’est une grande joie pour moi » expliquait le joueur au Mundo Deportivo. Dans un stade qu’il a souvent fréquenté comme spectateur, l’attaquant aura fort à faire pour venger ses illustres prédécesseurs car nul doute que les Basques ne l’ont pas oublié.

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