REPORTAGE – À 10 mois de la fin des travaux et un an de l’ouverture au public, nous avons eu accès au chantier du musée des Confluences. Les deux structures émergent nettement : au nord, le “cristal” où se logera l’entrée principale, vitrée, claire, monumentale. Le "nuage", corps principal, est composé de 8 salles d’exposition opaques ; à l’autre bout, côté Confluence, une brasserie, un parc urbain et des bassins.
En attendant le Grand Stade de l’OL, c’est le plus grand chantier de l’agglomération, plus important encore que le prolongement du métro B à Oullins ou le percement du nouveau tunnel de la Croix-Rousse. Avant même son lancement, il était sujet à polémiques, de par son coût (364 millions d’euros, contre 60 estimés en 2000) et la fragilité du site. C’est à cause de cette complexité de réalisation que la société BEC Frère avait jeté l’éponge en décembre 2008. Et à chaque fois que le rythme des travaux semblait ralentir, la rumeur revenait : le socle s’enfoncerait, le naufrage était en vue…
“Aucun risque d’affaissement”
Il n’en est rien. À près de dix mois de la fin du chantier, le musée est bien là. Nous l’avons vu. Nous l’avons visité. “Il n’y a aucun risque d’affaissement, c’est certain”, assure Sarah Perrusset, chargée de communication chez GTM (filiale de Vinci). Le sol dur, qui peut supporter des charges conséquentes, affleure à 15 mètres de la surface. Les fondations, elles, atteignent 30 mètres de profondeur. Le bâtiment est notamment supporté par 5 000 colonnes de béton. 200 à 230 personnes se relaient quotidiennement, de 6 heures du matin à 20 heures, sur ce chantier gigantesque.
Cristal et Nuage sautent aux yeux
La ressemblance avec les esquisses de l’agence Coop Himmelb(l)au saute aux yeux. Émergent les deux structures du bâti : le “cristal” et le “nuage”. C’est côté nord, là où passera le tram, que se fera l’entrée principale, dans cette partie dite du Cristal, très claire. Elle comprend un puits central, qui soutient la coiffe vitrée. De là, des escaliers roulants conduisent à un hall central nord-sud, qui donne accès aux 8 salles d’exposition. Celles-ci sont fermées, sans fenêtres sur le Rhône ni sur l’autoroute. Le premier niveau est consacré aux expositions temporaires, le second aux expositions permanentes. Le musée comprend aussi 6 ateliers, un salon numérique et un “living lab”. Des conférences et des spectacles prendront place dans deux auditoriums (320 et 120 places), au rez-de-chaussée.
À l’autre bout du bâtiment, au confluent proprement dit, se logeront une brasserie, un parc urbain et des bassins. À noter que le musée ne compte aucun parking : un parc de stationnement sera aménagé de l’autre côté de l’autoroute, vers l’actuelle station-service. L’ouverture au public est prévue dans un an.
---
Lire aussi : “Musée des Confluences : ce sera un palais encyclopédique”
Pour mieux apprécier la visite, agrandir la taille de l'image.
le gouffre du Conseil Général…