Kamel Kabtane, le recteur de la grande mosquée de Lyon, était l'invité de L'Autre Direct, ce lundi 14 octobre à 9h, à L'Institution. A la veille de l'Aïd, il est revenu sur l'importance de cette fête pour les musulmans.
Alors que les 3,5 millions de musulmans en France s'apprêtent à fêter l'Aïd ce mardi 15 octobre, Kamel Kabtane est notre invité lundi pour en parler. Comme chaque année, un arrêté "prescrit des mesures temporaires applicables du 30 septembre au 23 octobre 2013", indique la préfecture du Rhône. Ainsi, les animaux ne peuvent être abattus que dans un abattoir agréé, en l'occurrence Corbas ou St-Romain-de-Popey, "où ils font l'objet d'un contrôle vétérinaire visant à protéger la santé des consommateurs".
Cette fête du sacrifice se veut une fête du partage, comme le souligne la mosquée de Lyon : "l’islam pousse les fidèles à gratifier Dieu pour tous les bienfaits qu’ils ont reçus et à partager la viande avec les plus démunis". Aujourd'hui, Kamel Kabtane estime qu'"il y a une évolution dans les mentalités" au sujet de cette célébration. Mais il considère que les lois européennes peuvent entraver le déroulement de l'Aïd.
Interrogé au sujet du Conseil Français du culte Musulman, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon "se pose la question de la réalité" de ce conseil. Concernant la date du Ramadan qui devait débuter le 9 juillet, il juge qu'il s'agissait d'"une décision personnelle, en catimini : on ne peut pas changer un fonctionnement millénaire sans l'expliquer et trouver une adhésion auprès des musulmans".