Lancé à Paris, amélioré à Lyon, telle était la promesse de Gérard Collomb pour le service d’auto-partage Bluely. Mais c’était sans compter sur quelques ratés au démarrage.
Les Parisiens nous ont volé Vélo’V, voilà que nous leur prenons Autolib’, changeant son nom au passage en Bluely. Les 130 petites voitures grises électriques du groupe Bolloré devaient être sublimées à Lyon grâce à des ajouts non négligeables et surtout non disponibles dans la capitale : une recharge verte assurée grâce à un partenariat avec la CNR et surtout la possibilité de garder sa voiture et de s’arrêter n’importe où dans la ville. Seule contrainte, la ramener in fine dans l’une des 50 stations lyonnaises.
Pas d'arrêt intermédiaire pour le moment
Alors que cet élément différenciant était promis par le groupe Bolloré depuis six mois, les premiers utilisateurs ont eu la mauvaise surprise d’apprendre qu’il n’était pour l’instant pas mis en place. La cause : un problème de géolocalisation sur les voitures qui empêcherait de savoir où elles sont. Contacté par Lyon Capitale, le groupe Bolloré a assuré que le problème allait bientôt être réglé et qu’à titre de compensation tous les nouveaux abonnés ont reçu une heure gratuite de Bluely par jour jusqu’à fin octobre. Dans les faits, ce geste commercial aurait surtout été décidé à la dernière minute pour convaincre les Lyonnais de franchir le pas. Selon plusieurs sources, le succès ne serait, pour l’instant, clairement pas au rendez-vous et Bluely peine à convaincre les indécis. Au rayon couacs, on regrettera également l’absence de communication autour de la CNR sur le site officiel de Bluely, même si l’on assure chez Bolloré qu’il s’agit bien d’énergie verte pour les recharges (à croire sur parole). Décidément, ce qui devait être différent de Paris y ressemble pour l’instant beaucoup, le succès en moins.
Un raté de plus à mettre au crédit du baronnet, ce grand bienfaiteur de l'humanité