Après 10 mois d'activité, les ex-Lejaby veulent se donner "un nouveau souffle". La visite du ministre Benoit Hamon, ce vendredi, leur a offert un coup de projecteur. Elles en profitent pour appeler à la rescousse les investisseurs. (Corrigé le 18 novembre)
Entre le taylorisme et le luxe, Les Atelières se cherchent toujours après 10 mois d'activité. Les ex-Lejaby, Jeanine Caillot (CGT), Murielle Mendez (CFDT) et Agnès Bouchacourt, associées à Murielle Pernin, présidente fondatrice, aux cinq autres associés fondateurs et aux 25 salariés ont lancé un appel aux investisseurs ce vendredi, ceux "qui croient à l'excellence française".
Entre string à fleurs pour la marque Zahia et culotte colorée pour La Petite culotte, les 25 couturiers et couturières travaillent dur pour faire décoller leur société depuis janvier 2013. Ils envisagent de lancer leur propre marque prochainement. "On gère à la commande entre 500 et 1 000 pièces, explique Murielle Pernin. Notre modèle nécessite d'intégrer de la recherche puisque nous travaillons sur des petites séries et qu'en France, il n'existe pas encore de modèle industriel lié aux petites séries. Pas seulement pour la lingerie corseterie, mais pour l'ensemble des métiers de savoir-faire".
"On doit recapitaliser un peu pour se donner un nouveau souffle"
Les Atelières ont donc signé un partenariat avec l'INSA récemment, les élèves ingénieurs les aident à "organiser" leur modèle de production. Mais "quand vous êtes obligés de chercher pendant que vous produisez, vous mangez votre cash et vous vous retrouvez dix mois après avec des commandes et un défi de recherche. On doit recapitaliser un peu pour se donner un nouveau souffle", résume Murielle Pernin.
Les Atelières font le pari de réunir 500 000 euros via des investisseurs pour un montant de 10 000 euros chacun et via aussi leur plateforme de crowfunding ces prochains mois. "Nous sommes aussi en contact avec la BPI et la Caisse des dépôts pour mobiliser les dispositifs et financements destinés à l'économie sociale et solidaire dont nous relevons", précisent-elles. Le coup de projecteur apporté par la visite du ministre Benoit Hamon ce vendredi pourrait leur servir de tremplin dans un premier temps puisqu'elles seront dans les journaux télévisés le temps d'une soirée.
Le passage de B.Hamon marque-t-il une action particulière du gouvernement pour ce site ?
50 000 € pour les atelières, à l'échelle du grand stade pharaonique et inutile de Lyon, c'est une paille et pourtant, ou va l'argent public ? Il serait logique que Villeurbanne ( qui n'a pas de dettes ) fasse une avance, un prêt à taux zero ou je ne sais quelle facilité, non ???
Des précisions : il s'agit de Nicole Mendez (et non Murielle). Il s'agit de Muriel Pernin (et non Murielle). Notre atelier compte 30 salariés. Benoît Hamon est venu observer notre organisation en société coopérative d'intérêt collectif que le nouveau texte de loi sur l'économie sociale et solidaire encourage. Si nous traversons des zones de turbulence, nos ceintures sont bouclées et nous recherchons chaque jour des solutions innovantes. Ni résignation ni pessimisme, mais de la détermination 😉