Une trentaine de personnes ont été évacuées ce lundi matin, d'un appartement squaté au 71 quai Perrache. L'opération policière a eu lieu à 6h et fait suite à une décision de justice. Il a été fait usage de gaz lacrymogène, dont ont aussi été victimes des membres de la communauté rom.
Une trentaine de personnes ont été évacuées ce lundi matin, d'un appartement squaté au 71 quai Perrache. L'opération policière a eu lieu à 6h et fait suite à une décision de justice du 30 juillet dernier.
Des locaux de Lyon Confluence
"Depuis près de 6 mois, des locaux appartenant à la SCI Confluence font l'objet d'une occupation illicite revendiquée par des groupes anarchistes radicaux", explique le directeur départemental de la sécurité publique, Albert Doutre. La préfectiure reconnait cependant que quelques Roms occupaient aussi le logement. Dans la matinée, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap faisait état d'une cinquantaine de Roms qui habitaient les lieux, dont la moitié était des enfants.
L'opération de police aurait dû se produire le 25 novembre dernier. Elle a cependant avorté "compte tenu de l'opposition manifeste rencontrée à l'exécution de la mesure", selon le communiqué de la sécurité publique. "Plusieurs dizaines de personnes se réclamant de la mouvance anarchiste s'interposaient devant les locaux concernés", explique le chef policier.
Circulation entravée quai Perrache
L'action de ce lundi matin a nécessité l'usage de gaz lacrymogène. Si à l'intérieur de l'appartement, se trouvait seulement une dizaine d'individus, des renforts extérieurs sont venus prêter main forte aux squateurs. D'après Albert Doutre, "une trentaine de personnes a tenté de faire obstruction en entravant la circulation sur le quai Perrache et en s'opposant violemment à l'action légitime des forces de l'ordre". Des "trublions" composés "uniquement de militants anarchistes". "Ces gaz se sont propagés dans le périmètre incommodant légèrement les personnes demeurées à proximité du site dont des membres de familles issues de la communauté Roms", reconnait le communiqué policier. Deux personnes ont été interpellées pour "injures, crachat, outrage et rébellion".
De son côté, le Mrap raconte que la police "est intervenue très violemment à coups de pieds, à coups de poings et finalement à coups de gaz lacrymogène". "Une femme ainsi que 2 nourrissons ont été pris en charge par les pompiers. Plusieurs militants associatifs ont également été touchés par les jets de gaz", ajoute l'association qui dénonce "l’usage totalement disproportionné de la force contre des femmes et des enfants".
Article mis à jour à 15h30