L'étude PISA, publiée ce mardi, a secoué la classe politique française. Le constat est préoccupant : le système scolaire français est de plus en plus inégalitaire et ne permet plus aux enfants les plus défavorisés de réussir. La France se classe péniblement à la 25e place sur 65 pays et à la 18e place sur les 34 membres de l'OCDE.
Pour Philippe Meirieu, vice-président au conseil régional Rhône-Alpes chargé de la formation, la démocratisation est en panne : "Ces résultats ne sont pas surprenants. Depuis dix ans, les inégalités scolaires pèsent de plus en plus. On assiste à une fuite systématique des parents les plus favorisés vers des établissements côtés et à un écart de niveau très important entre des élèves du même âge", explique-t-il.
D'après le pédagogue, la réforme des rythmes scolaires ne doit pas être remise en cause pour autant. "Ce classement PISA renforce l'idée que les trois heures d'enseignements supplémentaires prévues dans la réforme seront bénéfiques", précise ce spécialiste des sciences de l'éducation. Laurent Wauquiez, ancien ministre de l'enseignement supérieur, pointe du doigt son successeur et considère ce classement comme une "alerte rouge pour M.Peillon".