Havard présente ses maires d'arrondissement

Michel Havard a vraiment lancé sa campagne municipale ce lundi matin en présentant ses maires d'arrondissement en cas de victoire. Une liste qui laisse une place aux ralliés de l'UDI et à des proches du candidat UMP. Michel Havard au travers de son équipe veut incarner son slogan Génération Lyon. Il présente un casting jeune et renouvelé.

D'une certaine manière, la campagne municipale de Michel Havard a vraiment débuté ce lundi. Depuis sa victoire aux primaires UMP, le candidat de la droite prévenait que sa campagne était enclenchée. Dans les faits, Michel Havard avançait seul et discrètement. Ce lundi, il est sorti du bois en présentant une équipe autour de lui. Aux côtés des cadres de la droite lyonnaise, il a présenté, au lendemain d'une alliance longue à se dessiner avec les centristes, ses neuf maires d'arrondissement en cas de victoire. Pour tous, il s'agirait d'une première. Michel Havard ne manque d'ailleurs pas de mettre en avant leur moyenne d'âge : 46 ans. Une manière d'ancrer son slogan, Génération Lyon, dans la réalité et de marteler l'usure du pouvoir qui guette Gérard Collomb.

Le candidat UMP s'amuse d'ailleurs à rappeler que le maire de Lyon en est à sa sixième campagne municipale et qu'il est élu de la ville depuis 40 ans. Un message qu'il fait rejaillir à plusieurs reprises dans ses prises de parole. Et pour cause, une grande partie de sa stratégie pour gagner Lyon s'articule sur l'âge du capitaine adverse. Michel Havard qui dément préparer 2020 avec la campagne de 2014 entend aussi surfer sur l'impopularité record du gouvernement PS. "Si Paris et Lyon basculent, ce sera un tsunami politique. Jean-Marc Ayrault sera en train de préparer ses cartons", prévient le candidat de la droite et du centre.

Deux arrondissements pour l'UDI

Ce lundi matin, il présentait ses maires d'arrondissement dans une démarche qu'il voulait transparente pour l'électeur. Pour autant, tous ses maires d'arrondissement ne seront pas têtes de liste. Ils ne seront qu'une moitié à cumuler les deux rôles stratégiques. Dans la pratique ses maires possibles d'arrondissement font figure de nouvelles têtes. Ils ne sont que quatre sur les neuf à être déjà élus de la ville (Véronique Baguil, 2e ; Pierre Bérat, 3e ; Laure Dagorne, 7e ; Stéphane Guilland, 8e). Conformément à l'accord signé entre l'UMP et l'UDI, les centristes auront, en cas de victoire, deux mairies d'arrondissement le 2e et le 9e. Pour cette dernière, les chances de victoire sont peu élevées et personne ne s'est vraiment battu à droite pour contester cette offrande aux centristes. Au sein de l'UDI, la bataille n'a pas non plus fait rage et c'est une proche de Denis Broliquier qui a remporté l'investiture. Christelle Madeleine avait déjà été candidate pour Lyon Divers Droite aux cantonales dans le 4 et suppléante du maire du 2e aux législatives sur la 2e circonscription (Lyon 1er, 2e et 4e). Les neuf possibles maires représentent ainsi la droite lyonnaise dans toutes ses sensibilités.

Des fidèles autour de Michel Havard

Michel Havard a placé une poignée de proches (Édouard Josselin, 4e ; Stéphane Guilland, 8e ; Jean-Pierre Dufour, 5e ; Laure Dagorne, 7e, Pascal Blache, 6e). Le candidat Jean-Baptiste Monin dans le 1er vient, lui, de l'association d'Emmanuel Hamelin (ELAN). Ce dernier est d'ailleurs depuis ce lundi matin le porte-parole du candidat Havard. Lors de l'entre-deux tours de la primaire, le conseiller municipal faisait pourtant partie des "traîtres" qui avec Nora Berra avaient rallié Georges Fenech. Michel Havard a d'ailleurs tenu à souligner que tous ses rivaux de la primaire composaient son équipe. Dans la salle, face aux neuf potentiels maires d'arrondissements, une dizaine d'élus préfigurent de l'équipe d'adjoints que pourrait présenter Michel Havard en janvier : Nora Berra, Emmanuel Hamelin, Jean-Jacques David, Laurence Balas, Dominique Nachury, Georges Fenech, Christophe Geourjon ou encore Denis Broliquier. Ce dernier devrait toutefois se reconvertir en maire d'arrondissement en cas de victoire de Gérard Collomb en mars prochain. La transparence voulue par Michel Havard a ses limites : celles de la realpolitik. De la même manière en cas de victoire dans le 5e mais d'échec dans sa conquête de la ville, Michel Havard pourrait se replier sur une mairie d'arrondissement qui lui permettrait d'incarner son modèle pour Lyon, comme Gérard Collomb dans le 9e en 1995.

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