Look faussement négligé, bonnet sur la tête, moustache (globalement, port du poil obligatoire), adeptes de l'hypra indé underground, les hipsters montent leurs restaurants.
On a bien ri en lisant le kit "monter son resto de hipster- mode d'emploi" posté sur le site Merci Alfred (l'équivalent d'un MyLittleParis version mâle).
Bon, pour la faire courte, le hipster est ce qu'il y a de plus cool aujourd'hui (du moins par chez nous car outre-Atlantique il semble déjà en voie de disparition, comprenez que devenu branché, sa raison d'être n'est plus).
Quelque chose entre "le savoir ‘cool’, l’énergie exotique, la luxure et la violence des Noirs américains" décrypte très sérieusement le New York Times.
Petite parenthèse, à ce sujet : pendant l'été 2010, Philip B. Corbett, secrétaire de rédaction adjoint du New York Times, avait publié une note à l'usage des journalistes les exhortant à moins employer le mot "hipster" (250 fois par an depuis 2005) :"nous nous efforçons de nous défaire de notre vieille image lourde et ringarde. Peut-être trop, parfois".
Bref, "ce subversif de pacotille" comme l'écrit le Nouvel Obs qui "pose, et arbore un air blasé dans des lieux "cools", qu’il aime à coloniser avec ses semblables, pour les vider de leur authenticité, et finir par les abandonner pour ce qu’il en a fait" aime inventer et les trucs hype mais pas trop.
Merci Alfred nous décortique donc, en 6 étapes très intuitives, la manière de créer son propre restaurant hipster.
1ere étape : la déco en travaux = commencez les travaux et arrêtez en cours de route
2e étape : un mobilier d'enfants de 10 ans
3e étape : le menu bobo = écolo, artisanal, burgers-frites, le tout prononcé (ou ressemblant) en anglais
4e étape : le community management = des posts pour ne rien dire sur la page Facebook
5e étape : l'esprit de la moustache = avec chemise à carreaux et bonnet/béret
6e étape : une enseigne qui a de la gueule = en privilégiant les mots qui ne veulent rien dire (hand crafted, ESTd., CO.).
Merde, on est carrément envahi !