Après avoir reçu le repreneur du groupe Kem One, Jean-François Carenco a affirmé se montrer attentif à ce que le cédant, Gary Klesh, tienne l’ensemble de ses engagements et notamment la cession du secteur de production "aval", pour l’euro symbolique.
"Il n’a pas intérêt à mentir". Voilà qui est dit. Par cette déclaration à l’AFP, le préfet du Rhône Jean-François Carenco met en garde Gary Klech, le financier américain qui détient actuellement le groupe Kem One, en passe d’être repris.
En effet, le 20 décembre dernier, le projet proposé par Alain de Krassny, associé à la société d'investissements OpenGate Capital, a été validé par le tribunal de commerce de Lyon. Si Jean-François Carenco estime que "les trois-quarts du chemin" ont été faits, notamment avec un plan de départs volontaires, il reste cependant attentif au respect des engagements de Gary Klesh. "Ce qui m'intéresse, c'est s’il va céder l'aval (...) Sinon on va se fâcher de nouveau. Je suis prêt à tourner la page, mais il n'a pas intérêt à mentir", a-t-il rajouté.
Car le secteur "aval" (fabrication de tubes) de Kem One, ne faisait pas partie de la mesure de redressement judiciaire qui concernait les 1300 salariés du secteur amont (PVC et polychromie). Toutefois, les avocats de Gary Klesh avaient affirmé à la barre du tribunal que celui-ci serait cédé pour l’euro symbolique.
Ce secteur représente un véritable attrait pour le groupe Opengate qui a déjà procédé au rachat d’une partie des usines de transformation du PVC du groupe Solvay.
C’est donc sur cette cession que Jean-François Carenco compte bien rester mobilisé, afin que le financier américain ne fasse pas marche arrière.