Mis en cause dans les subventions accordées à l'Olympique lyonnais, l'adjoint aux Finances se défend d'être exposé à un cas de conflit d'intérêts.
En septembre 2010, nous révélions déjà que Richard Brumm, adjoint aux Finances de la Ville et rapporteur de subventions accordées à l'Olympique lyonnais, est aussi avocat d'affaires dont l'un des client est précisément l'Olympique lyonnais. Un cas patent de conflit d'intérêts "à la lyonnaise". Mis en cause mardi par le député UMP Georges Fenech (lire ici), l'adjoint aux Finances se défend.
Aux dires de la Ville de Lyon, le groupe de Jean-Michel Aulas est un "très petit" client du cabinet de l'élu. La communication du maire relativise le rôle de Richard Brumm dans le vote des subventions. "L’adjoint aux Finances a pour mission de faire respecter au niveau global le cadrage du budget, et notamment l’évolution du postes des subventions, et le respect de ce cadrage pour chacun des adjoints".
Havard siège à la commission des Finances
Quant à ses fonctions de président de la commission des Finances et rapporteur du texte, elles sont aussi minimisées. "Les délibérations sont mises en place par l’adjoint de référence (commission sport en l’occurrence) puis transmises à la commission des finances, puis soumises au vote des 73 conseillers municipaux. Le rapporteur est l’adjoint aux Finances. C'est lui qui soumet au vote mais sa voix ne compte pas plus que les 72 autres élus." On souligne à l'Hôtel de Ville que Michel Havard - qui a voté les subventions - siège aussi dans cette commission.
Sortir de la salle ? "Du cinéma" pour Brumm
"Le tableau des subventions a été voté à l'unanimité, souligne Richard Brumm. Je ne vois pas bien ce que serait mon intérêt. Je ne suis pas sûr que ma voix soit influente". N'aurait-il pas dû, a minima, quitter la salle lorsque le vote en commission et en séance a eu lieu ? "Ce serait du cinéma. Si un jour j'avais été gêné, je serais sorti de la salle. Ce n'est jamais arrivé en six ans. J'ai les cuisses propres", répond l'adjoint aux Finances. Il s'en prend à Georges Fenech qui "aime bien faire le buzz". Il voit dans cette mise en cause une "atteinte à son (mon) honneur".
Les subventions versées à l'OL sont passées de 1 361 398 euros en 2001 à 921 900 euros pour 2014, tandis que le club de Jean-Michel Aulas verse depuis 2004 une redevance pour l'occupation du Stade de Gerland. Le bilan entre les deux flux est cependant négatif pour la ville, à hauteur de 23 900 euros.
Article mis à jour à 12h30
ce qu'il dit confirme l'accusation En effet, puisqu'il a été le rapporteur de ce chapitre de subvention à l'OL, confirmation qu'il a très bien su influencer l'auditoire puisque la subvention a été votée à l'unanimité(-juge et parti)