Alors que les enregistrements de Patrick Buisson font polémique, l'ancien Garde des sceaux, Michel Mercier, dénonce des méthodes qui "ne sont ni morales ni celles d’une démocratie" et relèvent "de la basse cuisine". Il affirme également que le Président de la République ne lui a jamais demandé d’intervenir sur des instructions en cours.
Ce n’est pas dans ses habitudes, et pourtant… Ce mercredi soir, Michel Mercier s’est fendu d’un communiqué de presse en réaction à la polémique autour des enregistrements de Patrick Buisson, diffusés dans la presse.
L’un d’eux met en cause Michel Mercier, garde des Sceaux de l’époque. Patrick Buisson se désole auprès de Jean-Michel Goudard, publicitaire proche de Nicolas Sarkozy, de ne "pas avoir entraîné la tête de Mercier" et le juge "totalement calamiteux".
Ce mercredi matin, au micro de Sud Radio, le sénateur du Rhône prenait cet enregistrement avec distance, estimant "ces procédés médiocres". Ce soir, il souhaite visiblement mettre un point final à tout commentaire. "Ces méthodes ne sont ni morales ni celles d’une démocratie. Tout cela est de la basse cuisine. Il est grave de trahir la confiance d’un Président de la République, et de porter atteinte à la vie privée", juge-t-il pour ce qui est de la forme. Sur le fond, il se défend d’avoir reçu des ordres de l’Elysée sur des affaires : "J’ai peut-être été considéré comme trop 'gentil' par M.Buisson, mais j’ai toujours respecté les magistrats et le Président de la République ne m’a jamais demandé d’intervenir sur des instructions en cours".
