Après Andréa Kotarac (Front de Gauche), et avant Michel Havard (UMP) mercredi, l'écologiste Émeline Baume était l'invitée de L'Autre Direct, ce mardi 18 mars à 9h. Assez critique avec la Confluence, un projet porté par l'adjoint écologiste à l'urbanisme Gilles Buna, elle assume "un saut de génération" chez les Verts.
En duo avec Étienne Tête, Émeline Baume conduit les listes Europe Écologie-Les Verts à Lyon, qui ont fait le pari risqué de l'autonomie par rapport à Gérard Collomb et aux autres forces de gauche. Ils savent qu'ils risquent, en cas de déconvenue électorale dimanche soir, de ne plus avoir d'élus à Lyon. Mais les jeunes pousses qui ont émergé chez les Verts n'en font pas une maladie, contrairement peut-être aux élus sortants comme Étienne Tête qui ont vraiment envie de continuer à exercer un mandat.
Émeline Baume assume une forme de rupture avec l'ancienne génération des écologistes, et notamment Gilles Buna qui soutient aujourd'hui Gérard Collomb. Elle n'hésite ainsi pas à se montrer très critique avec le quartier de la Confluence, qui n'a "pas de cafés, pas de commerces, pas de vie", mais qui a été porté par l'adjoint à l'urbanisme écologiste des deux premiers mandats de Collomb. "Peut-être qu'il y a un saut de génération, une autre approche de la ville" a-t-elle estimé, détaillant : "En 2001, Gérard Collomb a fait signe a des compagnons de route, des Gilles Buna, Étienne Tête. (…) En politique, il peut y avoir du compagnonnage, une histoire de la militance ensemble. Là des écologistes proposent des solutions concrètes pour que chacun puisse vivre, s'alimenter, se loger dans son quartier."
"Il faut reconstruire de nouveaux partenariats"
Il y a donc une nouvelle génération chez les Verts, plus détachée du maire socialiste sortant ? "Emeline Baume n'est pas compagnon de route de Gérard Collomb, Maxime Huré (…), Fatiha Benahmed non plus. Je ne suis pas une femme providentielle, on n'a pas raison tout seul. Par contre on amène des propositions pour mettre en oeuvre des solutions concrètes et écologistes." Et de préciser qu'elle ne "renie pas" l'action de ses prédécesseurs écologistes, mais que "le facteur humain compte aussi". En bref, qu'il est temps de nouer une nouvelle relation, moins affective, avec Gérard Collomb : "Il faut reconstruire de nouveaux partenariats, à géométrie variable". Nouveaux partenariats qui dépendront avant tout des scores des écologistes dimanche soir. "En dessous de 10%, Gérard Collomb n'aura pas besoin de nous. Au dessus, il aura besoin de nous" résume Émeline Baume à l'issue de l'émission.
