Depuis samedi 12 avril, près de 800 000 électeurs résidant en France avaient la possibilité d’aller dans les bureaux de vote des différents consulats d’Algérie afin d’élire le nouveau président algérien. 65 000 d’entre eux se trouvent en région lyonnaise. Retour sur un dernier jour de vote où l’organisation s’apparente à une hyper-sécurisation.
Le jeudi 17 avril marquait le dernier jour des élections présidentielles d’Algérie. Après un accès difficile au bureau de vote du gymnase Roger-Gourhan (Lyon 7e), le consul général du Rhône, Albdelkader Kacimi El Hassani, a accepté un entretien avec Lyon Capitale.
Tout était mis en œuvre pour sécuriser les lieux : vigiles, barrières et même une chargée d’accueil pour accompagner les journalistes pour les interviews. Pas de doute, lorsque le consul Albdelkader Kacimi El Hassani parle à plusieurs reprises de "consolidation" et de "renforcement" de la démocratie, le message est compris. La "transparence" est aussi l’un de ses mots d’ordre.
Des termes forts qui inviteraient à connaître les estimations du scrutin. Pourtant, le consul reste silencieux sur la question : "Je n’ai pas les chiffres exacts. Nous ne pouvons pas les communiquer avant la clôture, nous ne pourrons les avoir qu’après le dépouillement." En Algérie, il n’y a pas d’institut de sondages pour réaliser des enquêtes à la sortie des urnes.
Principale crainte pour ces élections : la fraude. Cette dernière reste la grande problématique de ces élections. Pour le candidat Ali Benflis, les droits fondamentaux du pays ne sont pas respectés : "C’est une violation flagrante des principes élémentaires de la démocratie, c’est une fraude massive et généralisée, c’est constaté partout."
En revanche, pour Abdelkader Kacimi El Hassani, il n’en est même pas question : "Il n’y a pas des cas de fraude avérée. L’élection se déroule en présence d’observateurs étrangers. Nous avons mis en place toutes les garanties de transparence du scrutin. C’est la même chose en Algérie."
Pas de résultats partiels ni définitifs, même si, depuis des semaines, Abdelaziz Bouteflika apparaît comme le grand gagnant de ces élections. Les résultats ne devraient arriver que dans l’après-midi, par la voie du ministère de l’Intérieur algérien.