"Si tu n'es pas content, dis-le en musique !" C'est le mot d'ordre des salariés du spectacle vivant qui se retrouveront cet après-midi de 15h à 17h, place des Terreaux, à Lyon 1er. Ils manifestent contre le nouvel accord Unedic qui instaure un différé dans le versement de leurs allocations chômage.
Les intermittents du spectacle se mobilisent ce vendredi à Lyon, à 15h, place des Terreaux pour défendre leur statut et surtout, pour faire pression sur le ministre du travail. François Rebsamen doit en effet signer, le 9 mai prochain, l'agrément du nouvel accord UNEDIC, signé le 22 mars par les partenaires sociaux. Celui-ci généralise pour 47% des intermittents, contre 9% actuellement, le temps de latence entre la déclaration des heures de travail réalisées (les cachets) et le versement des allocations chômage. Une évolution qui inquiète les plus précaires des salariés du spectacle vivant. Et ce ne sont pas les mesures d'assouplissement à la marge annoncées ces derniers jours dans la presse par les partenaires sociaux qui sont de nature à calmer la grogne ce vendredi.
Pour maintenir la pression sur le gouvernement, les intermittents ont donc décidé d'agir ce vendredi, en marge de la visite d'Aurélie Filippeti, ministre de la culture, au Printemps de Bourges - l'événement symbolisant le coup d'envoi de la saison culturelle-. A Lyon, ils se retrouveront place des Terreaux (Lyon 1er), en face de la mairie, à 15h, au moment de l'ouverture du conseil municipal. A l'appel de Radio Canut (102.2) qui leur ouvre son antenne tout l'après-midi, ils se présenteront sur la place munis de postes de radio portatifs et de chaises. Ils inviteront les passants à s'assoir pour les informer du contenu de l'accord Unedic.
Le collectif unitaire 69 qui réunit les intermittents syndiqués et non syndiqués, spectacle-en-lutte, la CGT Privés d'emploi et précaire 69, et la FNSAC-CGT dans le Rhône appellent tous les intermittents à se joindre à cette manifestation. Un préavis de grève a par ailleurs été déposé ce vendredi par la CGT spectacle.
A noter que la compagnie des Zonzons, en itinérance depuis le début des travaux du palais Bondy à Lyon 5e, donnera ce soir ses fameuses "Presses de comptoir" à 20h30 au bar "De l'autre côté du pont" (Lyon 7e). Un spectacle qui aborde les questions d'actualité et ne manquera pas de faire le point avec humour sur la situation des intermittents.
La république des obligés, voila la réalité. Comme intermittents du spectacle, je ne connais que des fils de grands bourgeois qui se font peur jusqu'à la trentaine en se disant saltimbaque de gauche. Un enfant d'ouvrier a la nécessité de réellement gagner sa vie rapidement. Ces gens, qui vivent en piquant du fric aux ouvriers et petits salariés, devraient avoir honte de manifester, surtout qu'en général, çà finit par enrichir des multinationale de l'Entertainment donc pas vraiment de la culture