Pesticides : les Lyonnais contaminés ?

L'association Générations Futures publie, ce mardi 29 avril, une étude sur l'exposition des enfants aux perturbateurs endocriniens, des substances chimiques capables de modifier le comportement hormonal. 21 résidus de pesticides ont été décelés, en moyenne, par enfant. Soit 624 résidus de pesticides au total pour 29 enfants. L'association a fait prélever des mèches de cheveux sur des enfants majoritairement en âge d’être scolarisés (de 3 à 10 ans) vivant dans des zones agricoles.

L'étude de "Générations futures" montre que 80 % des enfants auraient été, moins de trois mois avant les prélèvements, exposés à des pulvérisations de pesticides à usage agricole. Pourtant, 98 % des parents disent ne pas travailler dans un secteur nécessitant la manipulation de pesticides.

Sur les cheveux des huit personnes, on retrouvait entre 7 et 11 pesticides différents

Lyon Capitale, dans son numéro d'avril 2012, avait réalisé une étude similaire sur les cheveux de 8 Lyonnais. De 21 mois à 80 ans, les profils des huit individus étaient disparates avec des modes et des habitudes de vie différents. Les résultats étaient éloquents : aucun “testeur” n’était exempt de pesticides. Sur les cheveux des huit personnes, on retrouvait entre 7 et 11 pesticides différents : aussi bien des herbicides que des produits antimoustiques, anti-tiques, des fongicides, des produits de traitement de la gale et des poux, des fongicides utilisés contre les champignons du bois, des produits de désherbage des parcs, trottoirs et jardins.

Sept pesticides ont été décelés dans 80% à 100% des échantillons. Pour Vincent Peynet, docteur en chimie analytique et responsable du laboratoire Kudzu science qui a réalisé les analyses, ces sept pesticides sont employés spécifiquement à Lyon et dans son agglomération. “Prenons le cas du folpel, un fongicide utilisé notamment en viticulture et en arboriculture. Il a été dépisté dans 80 % des échantillons. La région est connue pour sa production de vin, cela peut expliquer ces résultats, car sur le reste du territoire le folpel est retrouvé dans 31 % des cas”, explique-t-il.

En France, une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) doit être présentée mardi 29 avril par le ministère de l'Ecologie.

Retrouvez le test de Lyon Capitale, ici.

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