Pas moins de 32 maires UMP et Divers droite du Rhône ont déposé auprès du Premier ministre un recours contre la réorganisation du temps scolaire. Une “réforme coûteuse et inutile”, selon eux.
Parmi ces 32 maires, ceux de Caluire, Mornant, Oullins, Lozanne, Saint-Priest, Rillieux-la-Pape, Tassin-la-Demi-Lune, Francheville, Décines, Ecully, Pierre-Bénite et Tarare. Dans leur collimateur : le décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 “relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires”. Ils en sollicitent l'abrogation, et s'inquiètent de l'annonce d'un autre décret, sur le point d'être signé par le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon. S'il sort, ce deuxième décret fera également l'objet d'un recours, assurent-ils.
Les maires concernés soulignent que le Conseil supérieur de l’éducation – dont l'avis est consultatif – a voté, ce lundi 5 mai, contre ce nouveau décret. Et s'indignent de ne disposer que d'un mois pour soumettre leur future organisation scolaire. Les écoles privées, “qui bénéficient d'un droit d'option quant à leur organisation interne, ont, dans leur très grande majorité, choisi de ne pas appliquer cette réforme, notamment en raison des difficultés de mise en œuvre, qui sont les mêmes que celles rencontrées par les communes”, poursuivent les élus dans leur communiqué, affirmant en conclusion que “les Français n'acceptent plus que des postures dogmatiques priment sur le service public, l'organisation sociale et la gestion saine des deniers publics. La France souffre de ses déficits et de ses lourdeurs. Cette réforme coûteuse et inutile est un cas d'école”.