L’Américain Ronald Noble, actuel secrétaire général d’Interpol, va laisser sa place à la fin de l’année. Six prétendants, dont Mireille Ballestrazzi, directrice de la PJ française, viennent de déposer leur candidature en interne.
Qui sera le nouveau patron de l’organisation mondiale de police basée à Lyon ? Selon nos informations, six candidatures ont été déposées, à la date limite du 31 mars, pour le poste de secrétaire général d’Interpol.
Après l’Anglais Rob Wainwright, actuel directeur d’Europol, qui s’est déjà déclaré dans la presse, on retrouve la présidente d’Interpol et patronne de la police judiciaire (PJ) française, Mireille Ballestrazzi, le vice-président de la police criminelle allemande (BKA), Jürgen Stock, l’Italien Filippo Dispenza, le Jordanien Mutaz Abu Jaber et l’Indien Ranjit Sinha.
Six prétendants pour succéder à l’Américain Ronald Noble, qui laissera sa place en novembre, après trois mandats et quinze années à la tête d’Interpol. Le futur patron de l’organisation sera élu en juin prochain, à la majorité des membres du comité exécutif, composé de 13 hauts policiers. En novembre, l’assemblée générale, réunie à Monaco pour les cent ans d’Interpol, validera le choix retenu.
“Tout est ouvert”
Difficile de dégager un favori, tant la campagne s’annonce serrée, diplomatique et politique. “Tout est ouvert”, confie un employé important d’Interpol, même si trois candidats partent avec plusieurs longueurs d’avance.
L’Anglais, Rob Wainwright, garde une indéniable légitimité après cinq ans à la tête de la police européenne. La Française, Mireille Ballestrazzi, possède le réseau, en tant que présidente du comité exécutif d’Interpol, pour influencer les votes. Mais, comme le rappelle le criminologue Alain Bauer, proche de Manuel Valls, “c’est assez compliqué pour le pays hôte et ça nécessiterait un large consensus chez les votants”.
De son côté, l’Allemand, Jürgen Stock, dénonce depuis deux ans le manque d’encadrement des partenariats conclus avec la Fifa ou Philip Morris, comme Lyon Capitale l’a révélé en juin 2013. Sa nomination, à la tête d’une organisation policière peu transparente, constituerait donc une petite révolution.
Cet article est extrait de Lyon Capitale 733 (mai 2014), en vente en kiosques et dans notre boutique en ligne.
Pour plus d’informations sur Interpol, consulter notre dossier en ligne.