Le groupe Lyon Gauche Solidaires a annoncé cet après-midi qu’il s’opposait aux propositions du maire de Lyon sur la réforme des rythmes scolaires.
Premier schisme au sein de la majorité municipale, et il intervient non par hasard sur la réforme des rythmes scolaires. Menée par Yves Fournel, ex-adjoint GAEC dans le précédent mandat, celle-ci est l'objet de nombreux tiraillements depuis plusieurs mois entre les groupes. Et, au lendemain de l'annonce du choix du maire pour l'application "a minima" de la réforme –, les critiques pleuvent de la part de ses "amis politiques", ex-élus GAEC et communistes réunis au sein d'un nouveau groupe au conseil municipal.
“C’est une occasion perdue"
La présidente du groupe, Nicole Gay, signe un communiqué très critique, envoyé cet après-midi. "C'est une occasion perdue", déplore-t-elle quant à la proposition du maire de centraliser les activités périscolaires le vendredi après-midi. Dans le détail, les élus joints par téléphone regrettent "l'absence de transformation du périscolaire après 16h30 les lundis, mardis et jeudis" et "les trois jours sans changement de la durée du temps d'enseignement". Le périscolaire le vendredi après-midi va allonger selon eux "le tunnel du week-end" et, "comme ce ne sera pas gratuit, on peut s'attendre à ce que de nombreux enfants n'y aient pas accès".
'La raison tonne en son cratère...' Education séparée, apartheid scolaire (école publique d'un côté, école privée subventionnée de l'autre). Pédagogie non évaluée, dès lors aux mains de tous les gourous (plus aucune évaluation nationale durant toute le scolarité obligatoire). Enseignants démobilisés face à une équation insoluble: en 40 ans, volume horaire amputé d'un tiers, nombre de matières augmenté d'autant, et il faudrait faire mieux. Demain, école démantibulée?
Peut-être: Fin de son unité: l'école est désormais soumise au fait du prince local... qui choisit des rythmes scolaires chaotiques, disloqués. Une semaine arythmique, des horaires décalés, des apprentissages reconcentrés, une coupure rallongée, une gratuité rognée, etc. Bref, seuls les plus munis culturellement et économiquement s'en sortiront. Conséquence: société désarticulée, inégalités renforcées, barbarie programmée...
Enseignants! Quand on a tout perdu, il reste la dignité! Qaund on vous interrogera, ne vous laissez pas acheter! 'Foule esclave, debout!'.
Mais Nicole Gay était pourtant sur les listes de Gérard Collomb dès le premier tour et elle fait partie de l'exécutif municipal en tant qu'adjointe au maire. Peut-on être dedans pour être élu et dehors pour montrer qu'on existe ?
Faudrait demander à Maître Tête de faire un recours contre la réforme des rythmes scolaires. Il doit bien y avoir un traité libéral en Europe qui permettre d'interdire la chose !