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Rhône-Alpes : “Paroles en festival” fête sa 29e édition

Du 19 mai au 8 juin, 58 artistes et conteurs feront voyager petits et grands au travers d’histoires plus ou moins célèbres. La région Rhône-Alpes accueillera en tout 62 spectacles, choisis par les soins d’Agnès Chavanon, directrice artistique du festival.

Une invitation au voyage

Il était une fois : voyage en Arménie, Héraklès, la récidive, Contes nègres de Cuba, Blanche-Neige, fille d’Afrique... autant de contes qui pourraient bien nous embarquer pour un tour du monde.

Les escales ? Athènes, Cuba, Bagdad... L’affiche officielle du festival (imaginée et réalisée par le peintre Éric Fleury) parle d’elle-même : pieds nus, une jeune femme de couleur semble danser sur la terre, d’un rouge scandinave ; les étoiles, dans la nuit bleutée, font scintiller sa robe de feria andalouse. Caractéristique de l’art singulier auquel le créateur s’identifie, l’illustration aux allures cubistes inspire le voyage et l’enfance, embrassant alors l’univers du conte.

Pour pénétrer dans cet univers, les conteurs ne lésineront pas sur la gestuelle, les musiciens sur la mélodie, rendant sensée l’histoire racontée. Car un conte, ce n’est pas qu’une histoire, mais un spectacle avec des lumières, de la musique, des bruitages et surtout un décor, une mise en scène.

Des contes intergénérationnels et universels

"L’universalité du conte", c’est ce que tente de défendre Agnès Chavanon, directrice artistique du festival. Si la plupart des spectacles sont accessibles aux plus de 10 ans, le public le plus jeune du festival sera âgé de 6 mois seulement. “Le conte du jardin” a d’ailleurs été conçu spécialement pour les enfants de la crèche à la maternelle. Avec des mots simples et des visuels forts, les bébés eux aussi auront droit à leur histoire.

Les histoires ne s’adressent pas qu’aux enfants. À ce préjugé, l’organisatrice de l’événement répond : "Les histoires racontent la vie" car, derrière les histoires, des réalités sociétales transparaissent. Comme dans les fables de La Fontaine, les contes délivrent une morale, du moins des problématiques qui amènent à la remise en question de soi et des autres.

Il n’y a dans ces histoires, d’après Agnès Chavanon, aucune volonté particulière de dénoncer des phénomènes de société : "On ne raconte que des histoires", affirme-t-elle. Néanmoins, au travers de leurs contes, les artistes vont aborder des thèmes comme la prostitution, la colonisation, l’esclavage ou encore l’immigration. Même les relations familiales sont traitées, comme celle qu’entretient un père et son fils dans le spectacle C’est quand qu’on arrive ? de Jérôme Aubineau. À travers cet art intimiste qu’est le conte, des populations de tous âges et de toutes cultures se côtoieront dans la masse, telle est la volonté d’Agnès Chavanon.

Lieux et horaires sur le site Internet du festival
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