Alors que le procès de Nicolas Bonnemaison se poursuit devant les assises de Pau, le député Olivier Falorni a posé une question sur une loi concernant l'euthanasie à l'Assemblée nationale. Marisol Touraine, la ministre de la Santé veut "une proposition qui rassemble mais qui n'oppose pas".
"Le procès Bonnemaison montre que la loi de 2005 est insuffisante. Il est insupportable de voir le sort du malheureux Vincent Lambert aux mains du Conseil d'Etat faute d'un cadre légal suffisamment clair et précis", a déclaré le député Olivier Falorni en demandant au Gouvernement s'"il était prêt à légiférer" sur l'encadrement de la fin de vie.
Le procès de Nicolas Bonnemaison, urgentiste accusé d'avoir empoisonné 7 patients, se déroule actuellement à Pau. Jean Leonetti, le père de la loi de 2005, est d'ailleurs venu expliquer sa loi, ce mardi matin, devant la cour d'assises de Pau. Il a notamment précisé à la barre que Nicolas Bonnemaison "n'était pas un assassin" mais qu'il avait enfreint la loi en choisissant "la transgression la plus grave au droit pénal".
Dans son discours, Olivier Falorni a également évoqué le cas Lambert. Le conseil d'Etat doit rendre sa décision ce vendredi 20 juin. La ministre de la Santé a ainsi souligné la difficulté "de comparer ces deux situations totalement différentes", en ajoutant qu'une nouvelle loi devrait se baser sur "une proposition qui nous rassemble mais qui n'oppose pas".
