Le tribunal de commerce de Lyon va décider ce mercredi du sort de l’entreprise lyonnaise SITL.
Le feuilleton de l’entreprise lyonnaise SITL va connaître son dénouement. En effet, les juges se réunissent ce mercredi à huis clos au tribunal de commerce de Lyon. Les magistrats trancheront entre la reprise de l’usine par le groupe américain Cenntro Motor Corporation ou sa liquidation judiciaire. La réponse est attendue ce mercredi à 17heures.
La Cenntro Motor Corporation, qui emploie 2 000 salariés aux États-Unis et en Chine, souhaiterait injecter 30 millions d’euros. Autre engagement : elle conserverait 300 emplois sur le site pendant cinq ans.
SITL : une descente aux enfers
La Société d'innovation et de technologie (SITL), spécialisée dans la fabrication de lave-linge, emploie 410 personnes sur le site de Gerland. Elle avait pris son indépendance par rapport à FagorBrandt en avril 2011, après son rachat par un homme d'affaires local, Pierre Millet. Son ambition : transformer le site pour y construire des véhicules utilitaires légers électriques.
Afin de financer cette transformation, FagorBrandt s'engageait à maintenir des commandes de lave-linge jusqu'en mars 2015. Une visibilité de quatre années qui rendait le plan d'activité crédible. Les difficultés de l’ancienne maison mère, placée en redressement judiciaire en novembre 2013, ont fait capoter le projet. FagorBrandt se trouve dans l’impossibilité de tenir ses engagements. La production SITL est stoppée net. Elle se déclare alors en cessation de paiement en décembre dernier, avant d’être placée en redressement judiciaire en janvier.