Dans un communiqué de presse publié ce lundi déplorant un acte de malveillance sur le réseau ferré rhônalpin, la société des chemins de fer "regrette l'attitude jusqu'au-boutiste des personnels en grève". Une assimilation entre délinquance et grévistes que les syndicats ont peu appréciés.
Malveillance sur les lignes. La SNCF déplorait ce lundi 23 juin "l'actionnement abusif des dispositifs de sécurité des circulations" sur des tronçons des lignes Lyon-Grenoble et Grenoble-Valence. Des actes, commis à l'aube, qui ont entrainés des perturbations sur une quarantaine de trains avec des retards de 40 minutes en moyenne. Selon l'entreprise, ces actions auraient été commises simultanément. L'enquête est en cours.
La CGT et Sud Rail déclarent ne pas avoir eu connaissance des actes de malveillance
Dans son communiqué de presse, diffusé cet après-midi, la SNCF "regrette l'attitude jusqu'au-boutiste des personnels en grève et en appelle aux responsabilités de chacun". Une phrase précédée d'un paragraphe liant l'acte de malveillance matinal et la grève mené par les syndicats CGT et Sud Rail : "La SNCF condamne fermement cette nouvelle atteinte à la qualité du service de transport public. Depuis 13 jours […], nos clients subissent déjà les conséquences liées à un mouvement social de CGT et Sud Rail".
Jointe à la suite de la diffusion du communiqué, la société des chemins de fer s'est expliquée : "les actes ont été précis dans la manière dont ils ont été opérés, dans la manière de bloquer le réseau. Nous n'accusons pas à tord, mais nous ne sommes pas complètement aveugles".
Contactées, les deux organisations syndicales citées annonçaient ne pas avoir eu connaissance de l'incident. Elles ont déploré que leur nom soit associé à des actes qu'elles ne cautionnent pas. Pour Sud Rail, la SNCF "met des braises sur le feu" : "Le conflit s'est déroulé dans des conditions exécrables. Cette attitude revancharde de la direction n'est pas de nature à apaiser les choses". La CGT précise que la plupart des assemblées générales lyonnaises ont décidés de ne pas reconduire la grève.