Le tribunal de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) a annulé ce vendredi l'homologation par l'administration des licenciements des salariés du transporteur Mory-Ducros. Dans la région, le site de Vénissieux doit fermer avec 141 licenciements. Le site de Saint-Priest doit être restructuré avec 57 licenciements.
C’est un ouf de soulagement pour les salariés de Mory-Durcos. Ce vendredi matin, le tribunal de Cergy-Pontoise a invalidé les licenciements chez le transporteur Mory-Ducros, grâce à une action des syndicats et de salariés. "Cette décision n’est pas surprenante. Quand on voit comment les droits des salariés ont été bafoués, cela ne pouvait pas être autrement. C’est une victoire pour les salariés, pour nous syndicat et contre les administrateurs judiciaires", se réjouit Laurence Gronda, déléguée syndicale nationale CFDT Mory-Ducros.
S'ils ne sont pas réintégrés, cette décision judiciaire permet donc aux salariés de faire valoir leurs droits auprès des conseils des Prud’hommes pour obtenir des indemnités. "On va redoubler de travail pour monter les dossiers. Ils seront déposés aux Prud’hommes durant l’automne". Et de poursuivre : "Cela garantit à chaque salarié 6 mois de dommages et intérêts minimum et 24 mois concernant les salariés protégés (membres du CE, délégués du personnel, membres du CHSCT)". La note pourrait atteindre 42 millions d'euros selon l'AFP. D'autres sources évoquent plutôt 100 millions d'euros.
Pour rappel, le groupe est en redressement judiciaire depuis novembre 2013. Le plan social comprend 2 800 suppressions d’emplois sur plus de 5 000 postes. Dans la région, le site de Vénissieux doit fermer avec 141 licenciements. Le site de Saint-Priest doit être restructuré avec 57 licenciements.