Service trop cher, panne du réseau, contrat en fin d'engagement : les Français sont de plus en plus tentés de changer d'opérateur, mais parfois n'osent pas, pensant que cela est difficile. Malgré les apparences, il n'a jamais été aussi facile d'être infidèle, cela permet même de faire de grosses économies.
Pour changer d'opérateur, même en étant encore engagé ailleurs, la marche à suivre est très simple :
Appelez gratuitement le 3179 depuis votre mobile pour obtenir votre RIO (relevé d’identité opérateur)
Ce service permet de connaître la date de fin de son engagement, mais aussi de conserver son numéro. Il suffira simplement de le donner à votre futur opérateur qui se chargera de résilier votre ligne à votre place. Par la suite, votre ancien prestataire établira une facture de fermeture de ligne, avec éventuellement des frais si vous êtes encore engagés.
Estimez vos frais de résiliation
Un engagement de deux ans n’est pas irrévocable. La loi Chatel permet de ne reverser que 25 % des sommes restantes après un an d’engagement, dans le cas d’un abonnement sur deux ans. Ainsi, un abonné qui paie 25 € par mois, engagé deux ans et qui a déjà effectué douze mois, ne devra à son opérateur que 75 €, soit 25 % de 25 euros sur douze mois.
En complément, l’accord Novelli permet de résilier avant la première année, même en cas d’engagement de 24 mois. L’abonné devra simplement payer l’intégralité des sommes dues jusqu’à la fin des douze mois, tandis que la loi Chatel s’applique aux douze suivants. Par conséquent, un abonné qui paie 25 € par mois et souhaitant mettre fin à son abonnement au bout de 10 mois d’engagement, ne devra à son opérateur que 135 €, soit 50 € pour clôturer la première année d’engagement + 25 % de 12 X 25 pour la seconde.
Faites débloquer votre mobile en appelant votre opérateur ou en vous rendant dans votre espace client sur internet.
Les mobiles subventionnés, vendus par les entreprises de téléphonie mobile, ne peuvent être utilisés que sur leur réseau. Ce déblocage est gratuit au bout de 3 mois ou dès l’achat du mobile en cas d’offre sans engagement.
Se battre en cas de réengagement forcé
En cas de réengagement forcé ou litigieux, ne vous laissez pas faire. Une lettre recommandée expliquant la situation et mettant en demeure l'opérateur de vous libérer suffit généralement à casser l'accord frauduleux, surtout lorsqu'il n'y a aucun document signé ou accord oral par téléphone enregistré par l'opérateur. En dernier recours, les associations comme UFC Que Choisir ou le forum les arnaques se révèlent d'une grande aide.
Toujours avoir une pièce d'identité sous la main
Avoir des scans de sa carte d’identité, d’un RIB et d’un justificatif de domicile sous la main. Les opérateurs demandant toujours ces pièces pour ouvrir une ligne, elles seront toujours utiles.
Sortir la calculatrice et toujours calculer son coût à l’année
Contrairement aux idées reçues, un mobile vendu 1€ est rarement une bonne affaire. Son coût est en fait lissé sur la durée de l’engagement. Cela explique le prix élevé de certains forfaits avec mobile lorsqu’on les compare à une formule proposée sans téléphone. Ainsi, Free Mobile, Sosh, SFR Red ou BandYou ne proposent pas de mobile subventionné vendu au départ à petit prix et dont le coût réel est par la suite facturé dans l’abonnement. Cependant, il est possible d’en acquérir un grâce à des formules de paiement en plusieurs fois sans frais. Le prix du forfait et celui du mobile sont donc clairement distingués.
Il est alors pertinent de calculer le coût à l’année d’un abonnement avec mobile subventionné face à celui d’un abonnement avec mobile vendu plein tarif. Le résultat est surprenant, il est souvent préférable d’acheter son téléphone nu sans abonnement, puis de l’associer à une offre à petit prix.