Après une trêve de huit jours, les affrontements ont repris en Israël et dans la bande de Gaza, ce mardi 19 août dans l’après-midi. Le Collectif 69 de soutien au peuple palestinien réclame, par la voix de son président, “un déblocage de la situation” et se tient “informé” avant de décider des futures actions locales.
"Il était évident que la trêve n'allait pas durer." Jérôme Feynel, le président du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, n'attendait pas grand-chose du cessez-le-feu instauré le 11 août. "Tant que le siège de Gaza ne cessera pas, il n'y aura pas de solution. Les revendications palestiniennes apparaissent comme une solution a minima, mais Israël quitte encore la table des négociations et ne modifie pas sa position. Malheureusement, la situation va perdurer, regrette-t-il. À l'heure actuelle, un retour au statu quo n'est pas possible et l'ONU va aussi dans ce sens."
Jérôme Feynel n'épargne pas la communauté internationale : "Elle ne peut pas faire des appels au statu quo seulement lorsque des destructions massives et des crimes sont commis. Lorsqu'il y a une accalmie, l'agitation diplomatique ne peut plus se détourner. Il faut débloquer la situation maintenant."
2 016 victimes palestiniennes et 64 israéliennes
Alors que des rassemblements et des manifestations de soutien ont rythmé l'été lyonnais, le collectif se donne le temps de l'observation et de l'information avant de continuer les opérations. Le président "reste en alerte" et va voir d'ici aux prochains jours la réponse locale à apporter en réaction au conflit.
Pour le moment, la reprise des combats n'a pas fait de nouvelle victime. Israël a décidé de rappeler ses négociateurs, qui se trouvaient au Caire pour discuter avec le Hamas des conditions d'une trêve. Benyamin Nétanyahou et le ministre de la Défense ont ordonné à l'armée de riposter aux tirs de roquette en visant des "cibles terroristes". Le conflit commencé début juillet a déjà fait 2 016 victimes palestiniennes et 64 du côté israélien.