Ebola
©Leon Neal / AFP

Ebola, 2 cas suspects traités à l'hôpital de la Croix-Rousse

Avec une seule chambre, pouvant accueillir jusqu’à deux patients porteurs du virus Ebola, l’hôpital de la Croix-Rousse est le centre de référence pour la région. Christian Chidiac, adjoint au chef de service Maladies infectieuses et tropicales, revient sur le protocole mis en place pour répondre à un cas qui se présenterait à Lyon.

Chambre du Royal Hospital de Londres. ©Leon Neal / AFP

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"Le risque d’épidémie en France est très faible. Le dispositif mis en place pour le moment répond surtout au principe de précaution." D’entrée, le professeur Christian Chidiac se veut rassurant. Pas question de céder à la psychose. Pourtant, avec une seule chambre à pression négative, les capacités d’accueil de l’hôpital de la Croix-Rousse sont limitées.

« On bricole, parfois »

Christian Chidiac

©J.J.

Cette chambre, protégée par deux sas pressurisés, est actuellement occupée par un patient atteint de la tuberculose. "Pour le moment, nous faisons avec, parfois en bricolant. D’autres chambres peuvent être converties pour passer à pression négative. Mais ce serait beaucoup plus confortable si le service était agrandi", précise le professeur Chidiac (notre photo). Le personnel a également été formé à gérer ces cas, afin d’éviter toute contamination.

Un questionnaire pour évaluer les risques

Pour l’instant donc, le service des maladies infectieuses et tropicales parvient à gérer la situation. Il reçoit entre un et deux appels par jour d’hôpitaux de la région qui signalent des cas potentiellement suspects.

Avant d’intégrer la Croix-Rousse, les patients doivent remplir plusieurs critères : une fièvre supérieure à 38,5°, dans un délai de 21 jours après un voyage dans la zone à risque telle qu’identifiée par l’OMS et un contact potentiel avec les fluides biologiques d’un malade atteint du virus. C’est par un questionnaire que ces risques sont mesurés. De quoi écrémer les vacanciers qui reviennent d’Afrique avec une fièvre bénigne.

Deux patients se sont avérés négatifs

Seuls deux patients ont passé ce filtre à Lyon ces dernières semaines et ont été transférés à l’hôpital de la Croix-Rousse, dans la chambre P4. Leurs analyses ont été envoyées au centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de l'institut Pasteur de Lyon et sont revenues négatives.

En cas d’afflux massif de patients atteints du virus et si les HCL sont saturés, ils pourront aussi être transférés vers d’autres hôpitaux, parmi les neuf désignés par le ministère de la Santé.

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