Michèle Alliot-Marie
M. Alliot-Marie © P.Huguen/AFP

Alliot-Marie : “Hollande fait cauchemarder les Français”

Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre et députée européenne UMP, était l’invitée de Christophe Bordet ce matin sur Sud Radio.

Elle dénonce "les reniements de François Hollande" par rapport à ses engagements de campagne, illustrés selon elle une nouvelle fois par la démission de Thomas Thévenoud, hier, jeudi 4 septembre. "L'engagement de François Hollande d'avoir un gouvernement exemplaire" n'est pas tenu, selon elle. "Après Cahuzac, après un certain nombre d'autres ministres pris en flagrant délit de sous-estimation de leur patrimoine, encore un ! Tout ceci fait pour le moins désordre", réagit-elle.

Le Monde, Libération et Le Nouvel Observateur accusés d’être des relais du pouvoir

À l'occasion de la sortie de son livre, La Tentation totalitaire de la gauche (éd. Plon), Michèle Alliot-Marie dénonce aussi "les méthodes de la gauche pour s'emparer du pouvoir" qui fait jouer "ses réseaux", "les syndicats", "les magistrats" et "une certaine presse". L’ancienne ministre cite notamment Le Monde, Libération, Le Nouvel Observateur, "Pierre Berger" et "certaines radios" auxquels elle reproche de mettre sur le même plan "les soupçons, les enquêtes qui visent des personnalités de droite et qui débouchent bien souvent sur des non-lieux, et les condamnations réelles qui visent les personnes de gauche".

"Vous ne trouvez pas que c'est un peu bizarre que, le jour où Thomas Thévenoud démissionne, des articles sortent dans les journaux qui expliquent que Nicolas Sarkozy a pris un avion, qui lui-même est impliqué dans un trafic de cocaïne ?" "On ne peut qu'être sceptique, qu'à un moment où ça peut arranger la gauche d'avoir une actualité de ce type [cette information sorte]". "L'instrumentalisation, la manipulation médiatique d'un certain nombre d'informations" est à l'œuvre selon elle, et elle l'illustre à sa manière dans son livre.

“Des gens sont obsédés par Nicolas Sarkozy”

"Des gens sont obsédés par Nicolas Sarkozy", note-t-elle parallèlement, alimentant ainsi la thèse de l'existence d'un cabinet noir à l'Elysée, chargé de tuer dans l'œuf toute tentative de retour aux affaires de la droite en 2017. Et "les Français ne retiennent qu'une seule chose, “tous pourris”, et tout ceci sert le Front national qui lui-même n'est pas à l'abri de ce genre de choses", regrette l'ancienne ministre, qui pousse un "coup de gueule" dans son livre contre les méthodes employées par la gauche et ses réseaux.

Concernant l'effondrement de la cote de popularité de François Hollande (à 13% dans les dernières enquêtes d'opinion ce jeudi), Michèle Alliot-Marie l'analyse à la lumière des "reniements" du chef de l'Etat : "François Hollande, qui promettait de faire rêver les Français, les fait cauchemarder. Aucune promesse n'a été tenue, on est à l'inverse de tous ses engagements", déplore-t-elle.

Candidats déclarés à la présidentielle 2017 : “en décalage par rapport aux préoccupations des Français”

Enfin, concernant les candidatures qui se révèlent à l'UMP en vue de la primaire de 2017, Michèle Alliot-Marie pense qu'il est trop tôt pour se déclarer : "Tous ceux qui se déclarent candidats aujourd'hui donnent l'impression aux Français qu'ils pensent d'abord à leur carrière, et non à la France. Ils sont en décalage par rapport aux préoccupations des Français."

L'ancienne ministre précise qu'elle verra Nicolas Sarkozy lundi prochain et qu'elle le voit "souvent". Elle estime que l'ancien chef de l'Etat garde une "posture internationale" intéressante pour la France et qu'il a "l'énergie" nécessaire pour "mobiliser les militants" et se faire élire en 2017. Cependant, elle refuse d'apporter son soutien à l'un ou l'autre des candidats, elle ne le fera que "lorsque tous les candidats seront connus".

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