Anthony Draoui a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté des deux tiers. Il était jugé pour le meurtre de Marie-Jeanne Meyer, une jeune joggeuse de 17 ans sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône.
En faisant son jogging, ce samedi 18 juin 2011, la jeune fille croise le chemin de cet homme originaire d’Oullins, connu pour des faits de violence. Son corps est retrouvé, à moitié calciné. Le jeune homme est arrêté un an après les faits, à la frontière espagnole.
Dans son réquisitoire, l'avocat général a estimé ce vendredi matin qu'il y avait "un risque très élevé de récidive" chez l'accusé, âgé de 22 ans et sujet à des "troubles très graves de la personnalité".
"On est en face d'un véritable massacre. Vous n'assumez pas l'horreur de votre geste. Vous évitez la sauvagerie dans vos aveux. Ce qui fait horreur, c'est la sauvagerie pour faire disparaître le corps", a-t-il dit dans son réquisitoire.
Durant le procès, l'enfance chaotique d'Anthony Draoui a été relevée, ballotté entre un père inconnu, une mère alcoolique et violente et un beau-père dont le seul souvenir qu’il a est sa tentative d’étrangler sa mère. Déscolarisé, Anthony “jouait toute la journée à la Playstation pour oublier”. L’enfant “chétif, méfiant et introverti” devient un adolescent violent. L'accusé n'avait d'ailleurs pas exprimé de véritables regrets.