Charlie Hebdo Terreaux
© J. Bernard

Recueillement et hommage pour Charlie Hebdo

Environ 10 000 personnes se sont rassemblées ce mercredi soir sur la place des Terreaux en soutien à la rédaction de Charlie Hebdo et aux familles des victimes. Un rassemblement empreint d’émotion.

"Sonné", le mot revient régulièrement. À l'image de Mathieu Mimant, intérimaire venu pour la manifestation, les participants semblaient encore étourdis par la nouvelle, longtemps après l'avoir apprise.

Journalistes, politiques ou simplement défenseurs de la liberté d'expression ont petit à petit investi le lieu. La place des Terreaux est vite devenue noire de monde.

Une cérémonie pleine de sobriété

Quelques bougies sur les marches de l'hôtel de ville, un extrait musical, la cérémonie s'est voulue sobre. Un bref discours a été tonné par Gérard Collomb et un hommage rendu par le président du Club de la presse, Stéphane Rabut.

Ces discours marqués par l'indignation et appelant au rassemblement ont été suivis d'applaudissement nourris.

Un sentiment de nostalgie

Des pancartes “Je suis Charlie” exhibées, des stylos brandis, des “Liberté ! Liberté !” lancés par la foule, il y avait parmi les participants l'idée que toucher à Charlie Hebdo, c'est toucher à la liberté d'expression. Parmi les personnes présentes, certains visages trahissaient de la tristesse.

Pour certains, comme Marianne Assant, Charlie Hebdo c'est aussi un sentiment de nostalgie : "J'en entends parler depuis ma plus tendre enfance, quand j'ai appris la nouvelle, j'ai tout de suite pensé à mes parents", confie-t-elle, très émue. Les noms du professeur Choron, de Cavanna, de Cabu ou de Charb sont en effet sur toutes les lèvres.

Marion-Ségolène Chemin-Perrandin, étudiante en journalisme, tenait également à venir, particulièrement sensible à ce sujet puisque c'est la profession qu'elle veut embrasser : "Charlie Hebdo, c'est souvent le journal qui ose le plus, cette attaque est donc une grave atteinte à la liberté de la presse."

À l'issue des discours, la foule ne s'est pas dispersée tout de suite. Elle est restée longuement sur la place pour exprimer son soutien à l'hebdomadaire satirique.

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