Education : des mesures “insuffisantes” pour Claude Guéant

L’ancien ministre de l’Intérieur a estimé ce vendredi, sur Sud Radio, que le plan de mesures annoncé par la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ne représentait qu’une “gerbe de bonnes intentions”.

Invité politique de Sud Radio ce vendredi, Claude Guéant a jugé que les mesures annoncées par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, n'apportaient pas de réponses aux questions concrètes que se posent les enseignants.

"Le plan annoncé est une gerbe de bonnes intentions, mais cela ne suffit pas", regrette l'ancien ministre de l'Intérieur, qui poursuit en demandant : "Que fait-on, au bout du bout, quand une classe d’élèves refuse un enseignement portant sur une partie de l’histoire du monde ? Que fait-on quand les élèves refusent de participer à une minute de silence éminemment conforme aux valeurs républicaines et françaises ? On attend des réponses là-dessus."

Claude Guéant livre un exemple de mesure qui, selon lui, constituerait un début de réponse à ces problèmes. Il "préconise le retour d’une mesure, abolie par le gouvernement socialiste, qui est la suppression des allocations familiales en cas de refus de contact prolongé avec l’école". La loi du 28 septembre 2010, visant à lutter contre l'absentéisme scolaire, a été abrogée en février 2013, au prétexte qu'elle était inefficace, car trop peu de cas avaient réellement abouti à une suppression des allocations. Un argument qui passe à côté du sujet, selon lui : "Il n’a jamais été question de véritablement retirer les allocations, mais de permettre de renouer le dialogue entre les familles et l’école", explique-t-il au contraire.

“Redécouvrir une fonction de relation avec les parents”

Renouer les échanges entre les familles et l'école constitue, selon Claude Guéant, l'une des principales solutions à la situation. "Ne nous voilons pas la face, nous avons une intégration qui a diversement réussi, reconnaît l'ancien secrétaire général de l'Elysée. Des parents qui sont immigrés et qui ne parlent pas le français, qui n’ont pas conscience des valeurs de notre république transposent dans l'éducation de leurs enfants et les valeurs qu'ils leurs communiquent leur propre expérience, la version qu'ils ont de leur pratique de l'islam, qui peut être importée d'autres pays avec une vue rigoriste, passéiste, voire violente."

Face à ce constat, Claude Guéant souhaite que l'école redécouvre "une fonction de relation avec les parents". Il estime que beaucoup de parents ne peuvent pas suivre l'éducation de leurs enfants qui est dispensée à l'école. "Quand j’étais ministre de l’Intérieur, j’ai doublé certains crédits qui permettaient aux parents de venir à l’école pour apprendre le français, rappelle-t-il. Les parents doivent pouvoir accompagner l’éducation de leurs enfants. Parce qu’on met tout sur le dos de l’école et des professeurs, mais l’éducation, ça se fait d’abord dans la famille."

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