Le maire de Massy s’est exprimé, ce vendredi sur Sud Radio, sur les solutions dont disposent les maires pour favoriser la mixité sociale.
Invité de Sud Radio ce vendredi 23 janvier, Vincent Delahaye, maire de Massy (Essonne), a livré quelques pistes d'action dont disposent les maires pour faciliter le "vivre ensemble". Prenant son exemple, le sénateur de l'Essonne explique qu'à Massy il existe des "quartiers diversifiés".
"C’est notre objectif de parvenir à la mixité sociale, poursuit-il. En réalité, il faut faire en sorte que, quelle que soit son origine, on ait envie de vivre à Massy et qu’on s’y sente bien. C’est pour ça qu’on travaille beaucoup sur la question des jeunes et la qualité de vie dans les quartiers."
“Intégrer le fait religieux dans la ville”
Plus précisément, Vincent Delahaye a mis en place, sur sa commune, "un chèque Activité jeunes pour les familles les plus démunies, pour leur permettre d’inscrire les enfants aux activités culturelles et sportives et que l’argent ne soit pas un obstacle". Une telle initiative permet d'avoir "une vie associative très forte à Massy".
"Ma conception de la laïcité, ce n’est pas une négation de la religion, explique également l'édile. C’est plutôt de traiter les religions de façon équitable. On a une mosquée ouverte depuis peu, on a une synagogue, on a des églises. On a créé, il y a quelques années, un dialogue entre les religions et on a réalisé un certain nombre d’actions communes, des conférences, des expositions, à destination de tous. Je pense qu’il faut intégrer le fait religieux dans la ville. Ça n’empêche pas qu’il y ait des personnes qui ne croient pas en Dieu, mais il faut respecter tout le monde."
“Une prise de conscience a suivi les attentats”
Reconnaissant des lacunes en termes d'intégration, Vincent Delahaye espère que les tragiques événements de ce début d'année vont permettre d'apporter de vraies réponses. "On a un certain nombre de difficultés, mais je pense qu’une prise de conscience a suivi les attentats, indique-t-il. J’espère qu’elle va [être suivie] par des décisions courageuses. Notamment, sur la question des logements, il faut remettre sur la table la question de l’origine des personnes qui les occupent, ce qui permettra d’éviter les concentrations trop importantes."